La dernière chanson de Sirit Byar

La dernière chanson de Sirit Byar

S'il y a quelque chose qui marque dans son enfance, ce sont bien tous les contes de Grimm ou d'Andersen, premier contact avec de preux chevaliers et des sorcières maléfiques. C'est exactement ce que l'on retrouve ici. Peter S. Beagle nous offre trois petites histoires dans le plus pur style des contes, de la narration au scénario.

La première nouvelle s'appelle Le Récit de Choushi-Wai, et il s'agit de l'histoire d'une jeune fille paysanne qu'un roi souhaite épouser. Mais comme l'écrit Beagle " elle savait comme tout le monde - et s'en attristait - le sort réservé à une jeune paysanne qui avait eut la malchance d'attirer les regards d'un quelconque petit seigneur ". Tai-sharm n'est vraiment pas enchantée par cette union, et n'espère qu'une chose, retourner chez elle dans l'humble chaumière de sa mère. Devant son désarroi, le Roi accepte de lui laisser une année pour qu'elle apprenne à l'aimer avant de l'épouser. Mais en un an, bien des choses peuvent changer.

Le second conte, L'histoire tragique des comédiens du Jiril, est tout aussi classique. Dardis, un directeur de théâtre raconte dans une taverne comment au sommet de sa gloire, alors qu'il avait la protection d'un seigneur puissant, le Jiril, il a tout perdu. Il devait jouer une pièce contant l'histoire d'un roi que ses fils veulent détrôner. L'occasion était trop belle pour les héritiers du Jiril. Tous sont venus voir Dardis pour glisser un petit texte supplémentaire dans la pièce, délivrant ainsi message personnel à leurs partisans et surtout, au Roi. Evidement, au fur et à mesure de la pièce, la confusion va gagner la salle et les spectateurs, chaque faction se tenant prêt pour essayer de détrôner le Jiril.

Le livre se referme sur la splendide Dernière Chanson de Sirit Byar. La route d'une jeune fille de ferme croise celle d'un des plus grands ménestrels de tous les temps et elle décide de l'accompagner dans ses errances. Elle sera sa fidèle suivante jusqu'à la fin, vivant avec lui de nombreuses aventures et visitant presque tous les pays. Une nouvelle pleine de douceur et de poésie, et surtout, avec une chute superbe.

Sans être un chef-d'oeuvre, ce livre est agréable. En ce qui me concerne, j'y ai retrouvé la poésie et la chaleur des contes de mon enfance. Rien que pour cela, La dernière chanson de Sirit Byar restera comme un bon souvenir. Au final, si ce livre n'est pas indispensable, il est certainement plaisant.