La Forteresse de métal

La Forteresse de métal

" Rock-opéra techno-médiéval " ! Question qualificatif, la quatrième de couverture de ce livre n’y va pas avec le dos de la cuillère. " Rock-opéra techno-médiéval ". Rien que ça. Voilà qui sent le lâchage de neurones après une inspiration profonde de fumée provenant de la combustion d’herbes non autorisées… Pourtant, malgré la grandiloquence de l’expression, elle résume assez bien l’ambition de cette histoire surprenante.

Trois intrigues dans des lieux et à des époques diverses…

Il faut dire qu’avec trois intrigues différentes dans des lieux et des époques diverses, les deux auteurs n’ont pas choisi la facilité. En haut de leur récit enchâssé, Donna et sa copie virtuelle. En 2019, cette chef d’entreprise décide de se faire cloner en version numérique pour approfondir une enquête. Sa profession de loueuse de mercenaires l’entraîne dans des affaires délicates et un double virtuel lui sera bien utile. Mais cette fois, l’affaire est de classe internationale et @Dona@ va devoir sérieusement se méfier de tout ce qui traîne dans les recoins sombres de la toile.
Six ans plus tôt, l’intrigue principale met Lara au prise avec la réalité. Cette journaliste de rock trentenaire voit son quotidien basculer de temps en temps. Au mieux, il lui arrive dans la rue de passer dans des scènes typiques du début du XXème siècle. Au pire, elle entend le claquement des sabots des chevaux dans un décor de moyen-age en lieu et place de son 2013 habituel. Voilà de quoi déstabiliser sérieusement la jeune femme. Et pour achever son moral, elle reçoit des e-mails aussi incompréhensibles qu’inquiétants datés de 1436. Voilà bien des mystères à éclaircir…

Complexe ? Vous avez dit complexe ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intrigue de Bonnefoy et Briais est un petit délice de complexité. Attention à ne pas louper des pages. Nos deux compères multiplient personnages et intrigues, mélangeant allégrement le moyen-age et la réalité virtuelle. Il n’en reste pas moins que La Forteresse de Métal est un bouquin agréable à lire. Ambitieux, ce premier tome du cycle d’Ordo laisse deviner une suite imposante. Tant mieux.