Le sphinx

Le sphinx

Tiens un roman où les femmes sont méchantes, puissantes et manipulatrices, voilà qui change un peu des rôles habituels. Fini les couardises de ces dames et montrons plutôt leur côté bestial...

Mais comme elles sont manipulatrices, il faut appâter la proie et alors rien de telle qu’une fille magnifique, timide et prude! C’est dans ce piège que tombe le héros, Gene Keller, un jeune politicien ambitieux lorsqu’il rencontre lors d’une réception, Lorie Semple. La jeune femme d’origine égyptienne repousse gentiment les avances de ce tombeur. Loin de se laisser déstabiliser, Gene persiste et utilise tous les moyens. Décidé coûte que coûte à s’introduire chez la jeune fille, il est sauvagement attaqué par un chien. Gravement blessé, il est alors soigné par la mère de Lorie, une femme tout aussi admirable.

Dès lors, tout change. La jeune fille accepte de le voir. Tout s’enchaîne en peu de temps et Gene et Lorie se marie. Mais que cache cet empressement ? Car Lorie est une fille bien mystérieuse. Outre ses propos incohérents, elle mange avidement de la viande crue, refuse de se montrer nue devant son mari, disparaît la nuit... Le piège se referme tout doucement sur Gene Keller...

Pour une fois que le héros ne ressemble en rien à un héros... Séducteur, politicien (pour ne pas dire faux-cu), Gene Keiller ne pense qu’à une chose : réussir. Ambitieux qui ne supporte pas qu’une femme lui résiste, ce personnage va vivre un revers de situation fort amusant. Pourtant malgré ce côté sarcastique, on a du mal à accrocher à l’histoire, non pas par son côté fantastique mais plutôt par son côté vie bien réelle.

Il existe trop d’antagonismes dans l’histoire : le héros-séducteur tombe trop vite amoureux, n’hésite pas à entre par effraction dans une maison, se marie avec la jeune fille sans même avoir couché avec elle (pour un séducteur, c’est plutôt étrange !!), il tente tout et accepte tout pour sauver son mariage... Ces attitudes, cette façon d’agir ne colle pas avec le personnage alors du coup on a du mal à entrer dans l’histoire.

Malgré, ce défaut (qui n’est pas des moindres) le livre se laisse lire lors d’une nuit d’insomnie... L’idée reste originale même si elle n’est pas transcendante.