Net force 1 & 2

Net force 1 & 2

Mais que se cache-t-il donc derrière les deux couvertures les plus laides de l'année ? Eh bien deux assez vilaines petites choses qui ont une franche propension à vous tomber des mains.
Par soucis d'économie de place, de temps et d'argent, pour vous, et pour moi, je vous fais un lot : les deux pour le prix d'un.

Dans un futur proche, les ordinateurs sont devenus des objets d'utilisation courante, au même titre que la T.V, le grille pain ou l'arracheur électrique de poil de nez. Une profusion d'informations et de possibles encombre conséquemment le réseau. Et pour palier aux graves cybermanquement et aux cyberabus de toutes cybersortes, a été créée un organe de contrôle et d'investigation : la Net Force. Net Force dont l'autorité est régulièrement mise à mal par une bande de joyeux teknokidzzz, calés binaires, tous soigneusement décrits afin d'échapper aux clichés du nerds moyen, et tous d'origines sociales et ethniques bien différentes. Comme ça le politiquement correct est sauf, et tant pis s'il y gagne ce qu'y perd la cohérence dramatique.

L'acheter ?

Tom Clancy, auteur de romans d'espionnages "stars and stripe", multi-adapté au cinéma (A La Poursuite D'octobre Rouge, Danger Immédiat pour ne citer que ces deux là), et papa littéraire du très pénétrant Jack Ryan, l'analyste stratégique préféré de la Maison Blanche depuis que le Docteur Folamour à claboté, s'en prend maintenant à l'argent de poche des plus jeunes. Ramassage de compteur qui marche tambour battant Outre-Atlantique (déjà 9 volumes), mais qui, avec un peu de chance tournera court par chez nous.

Ben...

Evidemment, du strict point de vue dramatique, on touche le fond. Puisqu'on fait dans la littérature pour ados, pas la peine de trop se casser la nénette. Une seule idée par bouquin c'est bien suffisant. Au niveau des implications de l'histoire, pareil. Après tout il suffit de regarder American Pie pour voir à qui on a affaire. Inutile de leur encombrer le sens éthique ou la conscience politique. De toute façon le 95 C de Salma Hayek n'a pas laissé assez de place. Donc "le net c'est bien, en abuser ça craint !" pour paraphraser un fameux créatif institutionnel des années Lang, à l'époque où le Ministère des Affaires Sociales savait encore nous faire rire. Plus gênant est le lot de poncifs véhiculés sournoisement par l'auteur. L'idée d'un organe central contrôlant le flux d'informations transitant sur le net, celle que le web est forcément l'outil de l'ombre pour de malveillantes ombres, œuvrant à la destruction de la Démocratie, etc… Démagogie rampante parfaitement odieuse.

...Non !

Deux tristes romans d'initiation à la SF, qui n'ont pour eux que d'être écrits par un auteur qui sait tenir une plume, mais qui, on le voit, sait aussi quand ce n'est pas la peine de trop se fouler. Alors pour le petit frère, cousin ou le fils de la concierge, curieux des choses du genre, collez lui donc plutôt dans les pattes les Robots d'Asimov, et on en parle plus.