Mémoire truquée
A chaque critique des romans de Dean Koontz, j'ai l'impression de me répéter et comme de coutume, je vais donc renouveler mes propos : les livres se suivent mais malheureusement se ressemblent. L'auteur nous livre ici un roman à suspense sur fond de manipulations, de pouvoirs, de lavages de cerveau avec un soupçon de sentimentalisme.
La vie n'est pas toujours belle
Martie et Dusty vivent heureux avec leur chien dans leur maison de Californie ou presque. Presque car Susan, l'amie de Martie souffre d'une terrible maladie. Elle est atteinte d'agoraphobie et son état empire de jour en jour. Pour remédier à cette peur étouffante, Martie accompagne Susan régulièrement chez son psychanalyste le Dr Ahriman.
Ce jour-là, comme à son habitude, Martie s'apprête à emmener son amie voir ce dernier. Mais elle est alors saisie d'une peur irraisonnée. Elle ne supporte pas la vue de son ombre, et même sa propre vue. La vérité est terrible : elle est atteinte d'autophobie, la peur de soi. Aussi, elle n'a guère le temps d'écouter Susan. Même quand celle-ci lui avoue qu'elle subit des agressions sexuelles chaque nuit mais qu'aucun souvenir ne demeure de ces viols répétés.
Ne se décourageant pas, Susan filme son agresseur à son insu et oh surprise, son violeur n'est autre que le Dr Ahriman. Terrorisée, elle téléphone à son amie et laisse le nom du coupable sur son répondeur, avant de se suicider sous la contrainte de son manipulateur tyrannique. Alors Martie et Dusty commencent une folle course-poursuite pour échapper au Dr Ahriman…
Un roman d'action sans grandes surprises
Les connaisseurs de Dean Koontz retrouveront le style habituel de l'auteur. Pourtant, Mémoire Truquée est long, très long à démarrer et le récit perd ainsi de son suspense et de son rythme. Les personnages de ses romans sont toujours identiques : un couple de jeunes, gentils, courageux, avec de bons principes (tuer, c'est mal !) et un méchant vraiment méchant et qui plus est, est un pervers sexuel. On se laisse quand même prendre par le récit malgré les longueurs inutiles. Chose surprenante : la fin est plutôt inhabituelle pour l'écrivain. Même si l'histoire reste sans grande surprise avec le thème habituel de la manipulation, ce livre demeure un roman d'action passable.