Avec L'Amour au temps des dinosaures, John Kessel rafraîchit agréablement le thème du voyage dans le temps.
Deux heures moins le quart avant…
Dans ce monde où les différents passés sont colonisés sans aucune retenue, on peut importer des historiques en plusieurs exemplaires (Jésus pour faire de la pub pour de la lessive par exemple), on peut exporter dans le passé des industries ou des jeux de l'avenir sans aucun risque sur le présent puisque ce dernier a eu le bon goût d'être indépendant de son passé. On obtient donc une trame temporelle où règne un joyeux bordel avec un nombre quasi illimité de mondes parallèles : Match de base-ball dans la Jérusalem du premier siècle, grands musiciens classiques ramenés en 2062 pour former des groupes de pop, bref rien n'est impossible…
Le professeur Owen Vannice, fils d'une des familles les plus riches du XXIe siècle, a organisé une expédition au crétacé afin de ramener un dinosaure vivant dans son époque. Tout dérape lorsque de retour vers le futur avec l'animal en question, il doit s'arrêter en l'an 40 à Jérusalem. Il y rencontrera Gene une magnifique arnaqueuse qui, aidée de son père, détrousse le pigeon à travers l'espace et le temps. Grand naïf devant l'Eternel, Owen va rapidement devenir la cible des deux escrocs et n'aura pour l'aider qu'une Intelligence Artificielle plus qu'encombrante implanté dans son cerveau.
…Jurassic Park
Avec une intéressante théorie sur le temps et la possibilité d'y voyager, Kessel nous offre un roman très sympathique même si on est loin de la grosse poilade annoncée. Beaucoup d'éléments vous feront sourire mais ils appartiennent plus au décor qu'au récit lui-même. Même si le cocasse des situations aurait pu être beaucoup mieux exploité, l'ensemble reste frais et agréable. Assurément ce livre n'est pas le meilleur de la collection Lunes d'encre, certes de bon niveau, il reste cependant sans conséquence pour le genre ou pour le lecteur.