Solaris

Solaris

Né en 1921 en Pologne, mécanicien pendant la seconde guerre Mondiale puis étudiant en médecine et en philosophie, Stanislas Lem est un auteur phare de la science fiction des pays de l'Est. Traduit dans de nombreuses langues, il fut dans son pays l'un des fondateurs de la société d'astronautique. Car Lem est bien un touche à tout. Loin de se contenter de la littérature ou de la médecine, c'est un passionné de cybernétique, de biologie, de physique et surtout de la place de l'homme dans l'univers, éternelle question souvent abordée dans son œuvre. C'est d'ailleurs le cas de Solaris. Enorme succès, ce roman met en scène la rencontre entre une entité extraterrestre et des scientifiques sur une planète perdue. Signe de son impact, Solaris fut adapté au cinéma par Andreï Tarkoski en 1971. Avant de rentrer dans le vif du sujet, citons seulement quelques autres titres de Stanislas Lem : La cyberiade, Les voyages électriques d'Ijon Tichy, Les contes inoxydables et L'invincible…

Un huis clos aux limites de la folie

Solaris est basé sur un huit clos à des milliards de kilomètres de la Terre. Un scientifique, Kris arrive sur une petite planète dotée de deux soleils mais surtout d'un océan protoplasmique qui tient lieu d'entité extraterrestre. Mais surprise à son arrivé, ils ne sont plus que deux pour l'accueillir. L'équipe a été réduite sur la base et son troisième membre est mort mystérieusement quelques jours plus tôt. Autant dire que l'ambiance n'est pas folichonne. Les deux survivants ne respirent pas la gaieté. D'emblée Kris sent que quelque chose ne va pas. Ses compagnons se comportent de façon énigmatique, comme s'ils avaient quelque chose à cacher. Notre héros ne tarde pas à comprendre lorsque la jeune femme qu'il a aimé et qui s'est suicidée des années plus tôt apparaît devant lui en chair et en os. Que se passe-t-il ? Qui est-elle réellement ? Pourquoi lui inflige-t-on cette torture ? Cela a-t-il un lien avec l'océan de la planète ? Kris a des mois devant lui pour le découvrir.

Un bon roman pas trop daté

Il est toujours intéressant de redécouvrir certains chef d'œuvre de la SF. Inévitablement, Solaris, écris en 1961, semble un peu daté. Mais fort heureusement, cela ne se sent pas trop. En fait ce huit clos possède des passages passionnants et qui tient le lecteur en haleine. Mais il possède également quelques longueurs notamment dans la formulation d'hypothèses scientifiques pour expliquer le phénomène auquel nos chercheurs sont confrontés. Bref, un bon livre qui n'est pas exempt de quelques défauts.