Afin de relancer les recherches autour de la planète Solaris, Kris Kelvin, docteur spécialiste de son environnement, rejoint la station spatiale gravitant autour de l’astre aux deux soleils.
En arrivant, il apprend que son ami Gibarian, l’un de ses confrères habitant la station, s’est donné la mort, et que des visiteurs, venus des méandres du passé, peuplent également les lieux. Pourquoi Harey, la femme que Kris a autrefois aimée plus que tout, a repris chair auprès de lui ? Ces bouleversements sont-ils le fait du mystérieux océan intelligent qui se déchaîne sous leurs pieds ? Le docteur va devoir faire la part des choses entre ses sentiments et sa raison scientifique s’il souhaite comprendre ce qui se passe sur Solaris.
Rencontre d’un autre type
Kris Kelvin est envoyé pour étudier Solaris, une exoplanète en orbite autour de deux soleils et recouverte par un océan. A son arrivée, il apprend que son ami Gibarian s’est suicidé et que les deux autres scientifiques, Snaut et Sartorius, vivent chacun de leur côté. Mais ils ne sont pas seuls. On trouve à bord de la station des visiteurs sortis du passé des trois scientifiques. Kelvin voit ainsi arriver Harey, la femme qu’il a aimée et qui est morte il y a dix ans. Kelvin refuse au début sa présence mais Harey revient systématiquement. Kelvin va chercher à comprendre la véritable nature de Solaris et de cette Harey qu’il aime toujours…
Un classique de la science-fiction
Adapté au cinéma par Tarkovski puis Soderbergh, Solaris est le classique de son auteur, le polonais Stanislas Lem (1921-2006). La force du roman est de nous entraîner dans un lent processus de réflexion mené par Kelvin sur la nature de Solaris qui le mène aussi à réfléchir sur la place de l’homme et de l’humain. Car ces scientifiques voient ici leur humanité questionnée, remise en question dans ce huis clos d’un nouveau type. Et puis c’est aussi une histoire émouvante entre un homme et une femme, quelque chose qui a beaucoup intéressé Soderbergh dans sa version. Au final, c’est assurément un grand roman.
Sylvain Bonnet