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Eros Vampire

Poppy Z. Brite ( Auteur), Christophe Fowler ( Auteur), Neil Gaiman ( Auteur), Vincent Madras (Illustrateur de couverture), Jean-Daniel Brèque ( Auteur), Isabelle Yung (Traducteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 30/04/02  -  Livre
ISBN : 2290327670
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Anne   - le 20/09/2018

Eros Vampire

On connaît déjà bien Poppy Z. Brite, ainsi que la plupart des auteurs de ce second tome d'Eros Vampire : Neil Gaiman, Roberta Lannes, Christopher Fowler, Jean-Daniel Brèque (traducteur de P. Z. Brite également)… Considérée comme la grande prêtresse de l'underground et de l'horreur, Poppy Z. Brite a une œuvre pour le moins controversée. Pour information (et les vrais fans), sa dernière parution est un recueil de chroniques et d'essais, Coupable (Au Diable Vauvert).

Je traîne en underground quand ma limo est au garage

L'anthologie de Poppy n'est pas d'une grande originalité. Hormis une très bonne nouvelle de Gaiman (étonnant, non ?) déjà publiée dans une autre anthologie, les textes s'essoufflent à force de se ressembler. A croire que les auteurs dirigés par Poppy ne sont pas encore prêts à explorer réellement le sexe et la mort ensemble… Le prix de la nouvelle la plus lamentable revient sans conteste à Christopher Fowler qui nous avait habitués à nettement mieux.

Si encore la quatrième de couverture ne nous vendait pas l'ensemble à grands coups de " plaisirs interdits ", " sulfureux ", " pervers "… Bon, évidemment, c'est le propre d'une quatrième de couverture. Sans doute la cible très adolescente de ce recueil sera-t-elle encore assez naïve pour être vaguement horrifiée par l'effusion d'hémoglobine dans des réduits à poubelle de bar. Mais j'en doute…

De cliché en cliché, on visite un monde lascivement gothique et urbain. Le filon de la religion et du demi-dieu perd, de nouvelle en nouvelle, sa vraie valeur narrative et imaginative. La composition reste donc sans grande surprise et rend une impression de bâclage propre aux seconds tomes.

Rien de nouveau loin du soleil

L'ensemble est décevant. Est-ce la peine de le rappeler ? Oui. Et encore oui. Il est tout de même étonnant que sur un thème aussi vaste et aussi intéressant, les auteurs de cette antho n'aient été capables de nous sortir que des clichés du genre " ouh je suis sexuellement très attractif et je m'habille en noir et je vais te sucer le sang… " Quitte à faire quelques analogies faciles, il y en avait tout de même de plus croustillantes à exploiter…

On en vient à penser que Poppy s'épuise dans le style. Loin de choquer, ni même d'effrayer, l'ensemble reste tout simplement lassant. Les allusions à la pédophilie façon Breat Easton Ellis ne méritent pas un frisson d'horreur ou même de relancer le vieux débat sur l'incitation à la dégénération.

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