L'Arbre des volants

L'Arbre des volants

TBC alias Tomaz Lavric, est né en 1964 en Yougoslavie. Jusqu'ici, il nous avait habitué à des histoires assez noires, plus ou moins légères, telle que Fables de Bosnie, La Cavale du Lézard ou Temps nouveaux. Pour Lomm, et après un détour pour réaliser le quatrième tome de la série Décalogue, TBC nous invite à suivre une histoire fantastique. C'est toujours aussi noir, mais cette fois il a quitté le monde contemporain pour revenir à une période pleine de mystères à l'aube de l'humanité.

Avec ma gueule de Métèque...

Tout commence avec l'accouchement difficile de la femme de Kral. Ils appartiennent tous les deux à une espèce humanoïde intelligente mais particulièrement brutale. Si les mâles possèdent en général des ailes pour voler, les femelles compensent en sautant de branches en branches avec adresse. Kral est un guerrier respecté. Il est assez fort pour offrir à sa femme et sa progéniture le nid d'un autre couple en sécurité sur un arbre. Mais le destin va le frapper lorsque sur les trois œufs de sa compagne sort un petit qui ressemble à un humain, ces bêtes qui vivent misérablement au fin fond de la forêt. Plus que tous les autres, celui-ci devra faire la preuve qu'il peut survivre dans une société peu encline à lui faire des cadeaux.

Plutôt pas mal...

Vous l'aurez sans doute compris, Lomm n'a pas grand chose à voir au niveau du dessin aux précédentes productions de TBC. Ici l'intrigue est assez simple. Le petit homme doit survivre coûte que coûte dans un monde de violence. De là à voir un début de fable sur la différence, il n'y a qu'un pas à faire dans le jardin du " vilain petit canard ". Reste que l'ambiance est assez accrocheuse et que l'on suit sans déplaisir ses aventures. Au contraire, on s'y attache, preuve de la réussite de TBC. Un premier tome prometteur pour la suite.