La Meute

La Meute

Polstar, c'est le héros. Il est normal qu'il s'en sorte. Du moins jusqu'à la fin du cycle. Tant pis s'il doit buter tout ce qui bouge pour survivre… Ca pourrait être redondant, ces cadavres et le déterminisme muet de Nicolas Polstar. Ca ne l'est pas. Ce quatrième tome est aussi riche et aussi bon que les trois premiers.

Pas question, encore, que je raconte l'histoire. Ce serait tout gâcher !!!

Je peux dire, cependant, que Polstar a changé de siècle, de lieu et de troupe mais pas de style. Un revolver pour laisser passer, il glisse allégrement sur les événements qu'il provoque sans jamais se retourner dessus et en tirer des leçons. C'est presque un désabusé, Polstar… Rien à faire, comme toujours, s'il est dans le bien et le mal. Il veut vivre. Et il n'est pas aidé.

Une fois qu'on a mis le doigt sur la gâchette et dans l'engrenage de la " héros attitude ", on ne peut plus rêver à son petit jardinet de bégonias et de se vautrer devant la télé. Le monde est perdu et si on a décidé d'agir, c'est à jamais… Même si les moulins à vent se profilent à l'horizon et qu'on a du sang plein les mains.

Les Léturgie sont talentueux, on le savait. Et ils tiennent sur la durée. A lire, à relire ! A défaut de trouver le tome 5 (?), on peut se jeter sur l'inédit Polstar Bonus, édité chez Treize Etrange.