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L'Ombre de l'Hégémon

Orson Scott Card ( Auteur), Gess (Illustrateur de couverture), Arnaud Mousnier-Lompré (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/02  -  Livre
ISBN : 2841722201
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Laure   - le 31/10/2017

L'Ombre de l'Hégémon

On prend les mêmes et on recommence. Orson Scott Card fait partie de ces auteurs qui, lorsqu'ils ont trouvé un filon, ne le lâchent plus. Voilà l'art de faire d'un roman, un cycle à la fin incertaine, permettant ainsi de rebondir sur d'autres tomes. Card nous l'a déjà démontré avec le cycle d'Alvin le faiseur, dont on ne sait quand nous pourrons lire le dernier épisode.

Avec La Stratégie Ender, c'est le même topo ou presque. Seule différence, au lieu de prendre toujours le même personnage principal, l'auteur utilise les personnages secondaires pour faire un nouveau cycle. Quel avantage ? Et bien on ne change pas une équipe qui gagne. Le succès de La Stratégie Ender ne peut qu'avoir de bonnes répercussions sur les tomes suivants.

Bean, le garçon de la situation

Les dix enfants du Djish d'Ender sont kidnappés. Qui pourrait avoir intérêt si ce n'est un pays qui veut dominer la planète ? Pourtant, une chose étrange, on n'a pas essayé d'enlever Bean, ancien bras-droit d'Ender, mais plutôt de le tuer. Un seul nom alors vient aux lèvres : Achille, ancien élève de l'école de guerre, qui a été enfermé pour meurtre. Ainsi, commence une lutte sans merci entre les deux enfants, une lutte sur le plan planétaire.

Un cycle, cyclique dans les idées

C'est avec les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. Le problème, c'est qu'à force de manger toujours la même chose, on finit par se lasser… Certes, Orson Scott Card sait captiver ses lecteurs. Conteur né, il sait manier la prose et nous emmener dans les méandres des conflits planétaires. Son héros, petit génie inhumain, nous attendrit par son humanité et sa sensibilité. Son aventure est pleine de bons sentiments et la morale est toujours de bon augure.

Mais voilà, Orson Scott Card a déjà abattu ses cartes dans les tomes précédents. On sait comment il nous manipule, nous lecteurs, avec ses bons sentiments et ses scènes dramatiques. Alors, en connaissance de cause, on accepte de se laisser diriger. On participe avec plaisir à cette partie géante de RISK où l'on sait par avance que le bien gagne toujours contre le mal. Seulement un goût amer reste à la fin. Un peu de cynisme, un peu d'amertume à cette aventure, c'est tout ce qu'on demande.

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