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Une femme pour le roi

Catherine Kurtz ( Auteur), Michèle Zachayus (Traducteur), Wojtek Siudmak (Illustrateur de couverture)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 30/09/02  -  Livre
ISBN : 2266125044
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Anne   - le 27/09/2018

Une femme pour le roi

Katherine Kurtz est l'une de ces auteurs de fantasy prolifiques qui s'épanouissent dans les longs cycles. Depuis 1970, elle a complété le Cycle des Derynis de dix tomes dont Une femme pour le roi est le dernier. Elle a par ailleurs ébauché d'autres séries dont une dédiée à Lord Adam Sinclair avec Deborah Turner Harris. Toujours avec Deborah Turner Harris, elle a écrit une série consacrée aux Templiers (The Temple and the Stone).

Une femme pour le roi…

Le Roi de Gwynedd, Kelson, n'a jamais pu trouver femme : sa promise assassinée sur les marches de l'autel, son grand amour défendu pour des raisons d'état, il s'est presque résigné à ne pas donner une reine au royaume. Néanmoins, la seule femme qu'il ait jamais aimé a décidé de lui trouver cette reine tant attendue par le peuple. Au milieu des intrigues de la cour et luttant contre son propre cœur encore meurtri, Kelson aura du mal à rejoindre celle qu'on a choisie pour lui et qui n'est autre que sa cousine et amie d'enfance…

Des dialogues éprouvants


Kurtz aime qu'on la lise. Et qu'on la relise. Pour être bien certaine que le lecteur ne lui fera pas l'affront de sauter quelques pages, elle parsème son livre et en particulier les dialogues du premier chapitre, de références obscures, lourdes et inutiles qui l'obligent à tout relire plusieurs fois. Une bien mauvaise méthode ! Après un dialogue de vingt pages qui ressemble à un résumé des cinq cents derniers épisodes des Feux de l'Amour (Rowenna aime Jon mais la femme du fils puîné de Denis s'y oppose), le lecteur se retrouve plongé dans une scène d'amour dramatique (" non non je ne puis vous aimer, Kelson ") qui se termine sur un très joli discours de l'ancien amour de Kelson, au cours duquel on apprend que cette tendre dame " ne s'est pas tourné les pouces " (sic) et lui a trouvé une femme. Le reste est à l'identique : dialogues pompeux, noms jetés sans aucune distinction, intrigues tièdes et faciles.

De qui se moque-t-on ?

Hormis la mauvaise qualité de l'écriture (de la traduction ?) et le peu d'intérêt des personnages qui n'ont rien d'attachant ni d'exceptionnel (les méchants sont méchants et les gentils embourbés dans leur devoir), on ressent encore bien les attachements controversés de Kurtz pour la religion catholique. Attachements qu'on ressent forts et un peu bornés, tant le livre est ponctué de psaumes en latin et de théories sur le devoir et la foi. Cette foi qu'on ressent d'ailleurs plus dans la théorie que dans la pratique… Si Kurtz avait mis un peu de cette fameuse foi dans son roman, elle aurait peut-être réussi à étayer son intrigue amoureuse niaiseuse d'autres éléments que de molles intrigues tournant autour de lignées dithyrambiques et de généalogies qu'elle est la seule à posséder. On peut supposer que ce livre intéressera ceux qui ont pris du plaisir à lire La trilogie des rois et La trilogie des héritiers, seuls véritables cycles de cette série qui tourne à la farce baroque.

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