Abyme

Abyme

Chatoyant ! C’est le premier mot qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque ce roman de Mathieu Gaborit. Car plus qu’un livre, c’est aussi et avant tout un background fouillé et haut en couleur. Pour cadre, l’auteur a choisi d’installer son intrigue dans la superbe cité baroque d’Abyme. Ici se côtoient ogres, mages et démons dans un même ensemble fait de ruelles et de dédales obscurs.

Maspalio connaît ce labyrinthe par cœur. Pensez-donc, quand on a été un célèbre prince-voleur, on se doit de connaître la ville comme sa poche si on veux éviter des ennuis. Manque de chance, ses " ennuis " vont le rattraper dans sa retraite.

Un farfadet dans de sales draps...

Non seulement le farfadet conjurateur de démons est accusé de plusieurs meurtres qu’il n’a pas commis, mais en plus, de nombreuses personnes veulent sa peau. Accessoirement, il doit aussi retrouver un démon échappé dans Abyme, dans les plus brefs délais (chose quasiment impossible), sous peine de se voir exécuté par l’Artificier (sorte de bourreau préférant les explosifs à la guillotine). Autant dire qu’il est dans de sales draps. La mort vient de plusieurs endroits à la fois…

Des livres comme Abyme, on en veut tous les jours !

Original, ce cycle de fantasy vaut surtout pour ses personnages fantasques et surprenants. Maspalio est un régal à lui tout seul, surtout lorsque les petits vieux de l’hospice dont il s’occupe rentrent en scène. Pour autant, il y a une sorte de cassure dans le livre. A l’origine, il était divisé en deux volumes. Si le premier est tout simplement délicieux par la présentation de la ville et des protagonistes, le second s’essouffle quelque peu. Il n’en reste pas moins que l’ensemble est de fort bonne qualité. Des livres comme Abyme, on en veut tous les jours ! Espérons que Gaborit revienne un jour faire un tour dans cet univers…