A peine quelques mois après la parution du premier tome de sa nouvelle saga
Les Chroniques des Féals aux éditions Bragelonne, Mathieu Gaborit nous gratifie d’un second opus :
Le Fiel. Celui qu’il est convenu de considérer comme un des chefs de file de la fantasy francophone nous invite donc à retourner dans ce monde moyenâgeux aux portes d’une grande guerre entre le bien et le mal. Le tome précédent,
Cœur de Phénix, avait posé les bases de la série au travers de l’histoire de Januel, jeune apprenti de la guilde des phéniciers qui avait déclenché foudre et tempête en commettant une grosse bêtise. Au cours d’une cérémonie officielle, il avait tué l’empereur en voulant réveiller un puissant Phénix… Le résultat fut, comme on l’imagine, désastreux…
Januel et son destin de sauveur du monde…
A l’aube de ce second opus, la situation de la guilde des phéniciers est plus que délicate. Toute sa hiérarchie a sombré dans le tourbillon des événements et il ne reste plus que Januel et son inexpérience aux commandes. Comme les ennuis vont par groupes, les grands pontes de l’Empire sont eux bien décidés à carrément annexer la guilde, histoire de venger la mort de leur souverain. Inutile de dire que cette opposition est plus que regrettable au moment où la guerre contre la Charogne (le Mal) se prépare. Bref, Januel a du pain sur la planche pour réparer les dégâts et faire taire les haines diverses. Et comme le destin l’a nommé futur sauveur du monde, il a aussi le privilège de connaître des soucis d’ordre personnel. Pour répondre de son rang, il doit partir très loin dans un voyage périlleux pour retrouver les maîtres de l’Onde et suivre leur enseignement en espérant en sortir plus fort.
Un livre light qui se dévore.
C’est un fait, les 294 pages du
Fiel se dévorent. Le livre est plaisant et facile à lire sous la plume de Gaborit. Un bon point pour lui. Il n’en reste pas moins la vague impression qu’il ne s’y est rien passé, ou si peu, au niveau de l’histoire. Les livres de ce cycle sont un peu comme des cigarettes light. Il en faut deux pour avoir sa dose habituelle de lecture. Condenser
Cœur de Phénix et
Le Fiel en un seul volume aurait peut-être été une idée judicieuse. Pour le reste, si cette saga est d’une facture archi-classique (l’affrontement entre le bien et le mal avec un " champion " élu pour sauver le monde) et a des relents de déjà vu, elle reste pour l’instant agréable à défaut d’être géniale. Espérons simplement que les prochains tomes iront en s’épaississant un peu.