Furie

John Farris est très peu connu en France. La preuve, il aura fallu attendre 27 ans pour voir la traduction de son roman pourtant adapté au cinéma par Brian de Palma. Etonnant n’est-ce pas ? Surtout lorsque l’on connaît l’impact de la sortie d’un film sur la notoriété ainsi que sur les ventes du livre dont il est tiré (pareil pour une novélisation d’ailleurs). Furie (1976) est un thriller fantastique vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde nous dit-on. Il ne laisse pas une seule minute de répit et franchement, ça valait le coup t’attendre presque trente ans.

Ton corps change, pense aux fleurs…

Gillian Bellaver est une jeune et jolie adolescente issue d’une famille très aisée de New York. Jusqu’ici, et contrairement aux copines de son âge, c’était une fille sans problème. Malheureusement, sa confortable existence bascule un jour d’hiver : terrassée par une poussée de fièvre, elle se retrouve à l’hôpital. Lorsqu’elle reprend conscience, elle semble douée de pouvoirs paranormaux. Terrorisée par une puissance qu’elle ne maîtrise absolument pas, Gillian va très vite être la cible du MORG - une mystérieuse agence gouvernementale qui étudie et utilise ces dons hors du commun.

Un livre à dévorer…

Lire Furie, c’est laisser John Farris conduire et s’asseoir à la place du mort. En pilote confirmé, à chaque chapitre, il passe la vitesse supérieure. Chapitre 6, il est debout sur le champignon et ne le relâchera pas avant le vingtième. Il pilote son lecteur façon « si tu freine, t’es un lâche », et le lecteur, scotché, passe 430 pages incrusté dans le baquet…

… à moins que ce ne soit le livre qui vous dévore

Mené tambour battant, ce récit que l’on pourrait rapprocher de Sixième sens pour le fond et de Piège de cristal pour la forme est d’une efficacité redoutable. Ce bouquin est à ranger aux côtés de ceux qui vous prennent et ne vous lâchent pas. Encore une bonne pioche chez Denoël.