La Rébellion
Simon R.Green a été rendu célèbre par sa novélisation du célèbre film Robin Hood :
Prince of Thieve, comprenez
Robin des bois, le prince des voleurs. Mais, ce qui fait de lui un auteur enfin traduit dans notre chère langue, c'est surtout sa saga de science-fiction :
DeathStalker Saga. Connu en France sous le nom de
Traquemort, ce space opera est un cycle de cinq volumes, qui à la base devait être une trilogie.
La Rébellion est le deuxième tome.
Un héros malgré lui Rappelez-vous dans le premier tome,
Le Proscrit, nous faisions la connaissance d'Owen Traquemort, dernier héritier de la Maison éponyme et historien amateur. Le pauvre se voit déchu par la terrible impératrice Lionnepierre XIV, une femme vicieuse dont la devise est "diviser pour mieux régner". Ainsi, Owen passe de noble à proscrit, part à la rencontre de sa destinée et devient figure emblématique de la rébellion, et ce malgré lui.
Dans ce premier volume, Owen Traquemort et ses compagnons d'aventures traversaient le Labyrinthe de la folie et en ressortaient complètement changés. Pendant ce temps, la rébellion s'organisait.
Aux armes ! Ainsi, débute
La rébellion. La résistance clandestine se renforce et lance ses premières attaques contre Golgotha, la capitale de l'Empire. Mais cette révolte ne semble pas des plus simples, car au même moment, la planète est agressée par un vaisseau extraterrestre inconnu. Quant aux IA de Shub, ils n'ont pas l'intention de rester neutres. Les menaces planent au dessus de l'Empire. Les nobles sentent le vent tourner. Ils tentent des alliances et fomentent des complots. Le chaos commence à s'installer...
Du space opera pur tradition Traquemort est un cycle traditionnel de Space opera. Pas d'originalité, pas de surprise, on peut difficilement le qualifier de saga incontournable. Celle-ci est plus à prendre comme un roman de seconde zone, bon pour se changer les idées et sans trop réfléchir. Les adeptes de ce genre de livres trouveront leur plaisir. Le style est vif, l'histoire est bien rythmée avec des bons moments d'action. Simon R. Green y mélange avec un certain art, les thèmes, les personnages et les intrigues. On y retrouve des clones rejetés, des IA belliqueuses, des epsis redoutés, des tueurs, des héros malgré eux, des guerriers religieux, des aristocrates pervers...
Pourtant,
La rébellion enthousiasmera moins le lecteur. Découpée en cinq grandes parties, on va de personnages en personnages : 100 pages sur Owen, 100 pages sur un tel, puis 100 pages sur tel autre... Ainsi, ces "gros" blocs cassent le rythme et donnent l'impression de lire quatre ou cinq histoires différentes sans vraiment d'imbrication entre elles. Simon R. Green donne la sensation de partir dans tous les sens, de ne pas avoir de trame bien définie. Ainsi, on a du mal à percevoir où il veut nous emmener. On peut aussi regretter le fait d'avoir un cycle centré sur un héros, Traquemort et de n'avoir dans ce tome, qu'un cinquième du livre où Owen apparaît.