Une Porte sur l'hiver
Comme beaucoup de fans du genre fantastique, on goûte tout d'abord à Stephen King et ensuite, on s'essaye à d'autres auteurs. Alors, il est logique de tenter les livres de Dean R. Koontz, un écrivain qualifié sur les quatrièmes de couv comme l'un des grands maîtres du roman de terreur. Et il est vrai que certains de ses romans sont bons. Je pense entre autres à Spectres (adapté en téléfilm) ou Les Yeux des ténèbres. Par contre, on ne peut le nier, beaucoup sont des navets (je ne les citerai pas par respect pour ceux qui les ont appréciés). Alors, pour ceux qui veulent découvrir cet auteur, un conseil : lisez d'abord ses premiers romans (les derniers étant sans intérêt et écrits à des fins purement commerciales).
Un livre au schéma tout tracé
Dean R. Koontz est un passionné du paranormal et surtout des pouvoirs psychiques : télékinésie, hypnotisme, télépathie... Tout y passe. Résultat : il en use et abuse. D'ailleurs, c'est un véritable problème ; car, aujourd'hui, il en a fait le tour et a du mal à faire preuve d'imagination dans ses nouveaux livres. Un autre point qui revient régulièrement dans ses récits : les expérimentations (à des fins militaires ou non) qui provoquent des mutations génétiques sur les cobayes (d'où le développement des pouvoirs psychiques). Souvent, le cobaye s'échappe et est pourchassé soit par la police, le FBI ou les militaires. Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous parle de tout ça. Et bien, vous allez comprendre de suite. Le schéma de ses romans est souvent le même, Une porte sur l'hiver n'échappe pas à la règle.
Expérimentation dangereuse
Mélanie a été kidnappée par son père, psychologue, alors qu'elle avait à peine trois ans. Trois années éprouvantes sont passées pour Laura, sa mère qui est restée tout ce temps sans nouvelle de sa fille. Un soir, elle est contactée par la police : on a retrouvé le père, ou plutôt ce qu'il en reste, dans une maison. Il a été sauvagement assassiné ainsi que deux autres personnes. Arrivée sur les lieux du crime, Laura découvre que son mari menait des expérimentations sur sa fille. Il la plongeait dans un caisson de déprivation sensorielle et lui faisait subir des décharges électriques pour lui apprendre à contrôler la douleur. Quelques heures plus tard, la petite fille est retrouvée nue dans la rue en état de choc. Traumatisée, elle ne parle pas et ne réagit pas. Pourtant, elle reste le seul témoin de ces meurtres. Mais qu'a-t-il pu bien se passer dans cette maison ?
Agréable surprise
J'ai lu pour la première fois Une porte sur l'hiver en 1993 (eh oui ! Cela ne nous rajeunit pas). L'histoire ne m'avait pas marquée au point de me la rappeler encore aujourd'hui, mais une chose est sûre, c'est que j'en gardais un très bon souvenir. Tenaillée par la curiosité, j'ai voulu voir si mes goûts avaient beaucoup changé et j'ai accepté de le relire. Et oh surprise ! Une porte sur l'hiver n'est pas si mal que ça (je suis rassurée quant à mes goûts antérieurs). Dean R. Koontz nous emmène dans une histoire relativement simple et nous tient en haleine du début jusqu'à la fin (ça, c'est indéniable, il sait bien le faire). Il ne nous laisse pas le temps de relâcher l'attention. Au fil des pages, vous aurez l'impression de voir un bon film fantastique américain défiler dans votre tête. Bon dans les descriptions (avec quelques-unes bien sanguinolentes), son unique tort dans ce roman réside comme d'habitude, dans ses personnages un peu trop caricaturaux et leurs "bons sentiments". Une porte sur l'hiver reste un bon livre pour découvrir cet auteur de fantastique.