BD
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Darkblade

Eric Bufkens (Traducteur), Kev Hopgood (Dessinateur), Dan Abnett (Scénariste)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/03  -  BD
ISBN : 2846250278
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Jerome   - le 20/09/2018

Darkblade

L’album dont nous allons parler est un peu particulier. En fait, il s’agit d’une reprise d’une histoire publiée sur le monde imaginaire et moyenâgeux de Warhammer, appartenant à la société Games Workshop. Depuis quelques années, cette entreprise britannique développe des jeux dans cet univers au point d’avoir aujourd’hui des centaines de magasins dédiés dans le monde (dont pas mal en France). Les passionnés se comptent par milliers et achètent à cette société règles, figurines (pour jouer avec les règles) et publications de tous types. Ces dernières sont en fait des histoires développées dans le monde de Warhammer (et dans d’autres) et rassemblées en BD ou en livres en Angleterre et dans les pays anglo-saxons sous une collection : la Black Library. Jamais vraiment traduite en France, la Black Library n’était accessible pour les fans hexagonaux qu’en version originale. Les éditions Bulle Dog ont donc eu l’idée de publier dans la langue de Molière un des titres de la Black Library : Darkblade.

L’elfe noir sans âme

Malus Darkblade n’est pas franchement un enfant de chœur. Elfe noir, il dirige une petite troupe de guerriers cherchant à faire fortune dans des aventures les plus diverses. Sa vie va basculer lorsqu’au terme d’un âpre combat il pénètre dans une tour délabrée et libère un démon. Celui-ci se retrouve dans le corps de Malus et l’oblige à partir en quête de cinq reliques pour le libérer. Un voyage aux épreuves terribles et dans lequel Malus perdra son âme avant de tenter de la récupérer…

Des soucis d’adaptation


Si le graphisme peut révéler de temps à autre quelques belles surprises (avec une nette influence des comics américains), et si le scénario est, on peut le dire, calamiteux (si, si), le principal problème de cet album est celui de l’adaptation de l’histoire au lectorat français. A l’origine Darkblade doit sans doute avoir été publié en épisodes de quatre à six pages dans un des journaux de Games Workshop. Conséquence : à chaque « chapitre » est répété le leitmotiv de la série avec quelques lignes pour résumer l’histoire (lassant). Conséquence également, chaque épisode comporte son lot d’action avec un manque flagrant de profondeur. Résultat l’histoire met souvent le turbo et l’on saute d’une aventure à l’autre sans que le récit ne prenne un peu de corps au passage. Publié tel quel, l’ensemble est bien vide et illustre la difficulté de publier une histoire à épisodes en un seul volume. Darkblade passe complètement à côté de son sujet. Un album à oublier.

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