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Starchild : Eveils

Eric Bufkens (Traducteur), James A. Owen (Scénariste, Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/05  -  BD
ISBN : 2952316937
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Yann   - le 20/09/2018

Starchild : Eveils

James Owen cumule plusieurs casquettes : scénariste, dessinateur, romancier et éditeur avec un bonheur certain. Le folklore des frères Grimm, d’Andersen et les œuvres de Charles Dickens ont joué un rôle prédominant sur son travail. Et c’est du côté des préraphaélites comme Gustave Tenggren et Joseph C. Coll qu’il trouve l’inspiration de ses illustrations.
Ce touche-à-tout s’est spécialisé dans la lithographie, la BD et les essais sur la culture populaire.

Il est des histoires qui ont un goût de chocolat près du feu, de confitures de grand-mère et de soirées passées à écouter celui qui raconte.

Tout commence quand un livre entre possession de frères jumeaux, Matthew et Homer Higigins. Il s’agit du journal de leur père, Ezekiel, qui les confia bébés à la famille Rodney.
Parti enquêter sur ce père énigmatique, Homer disparaît à son tour, ne laissant pour seul indices à Anders, son fils, que quelques lettres sibyllines  envoyées depuis le petit village de Raveleo. Aidé de son oncle Matthew et de son ami Sigfried, Anders partira à la recherche de son père. Mais cela ne se passera, évidemment, pas sans mal. Car sur la route ils trouveront le clan Learmont, dont les enjeux sont des plus nébuleux.

Dessins soignés, intrigue à tiroirs et personnages charismatiques. C'est vers un univers très référencé qu'Owen nous entraîne. Celui des conteurs et de leurs étranges réalités.

Starchild : Eveils met donc en scène la rivalité de deux familles, l’amour filial qui se croise et se décroise pour nous entraîner vers un lieu magique : le petit village de Raveloe habité par une galerie de portraits à la limite de la caricature.

La recherche d’un manteau, des fées, un bois au lourd passé, des chats, un chien, une nature omniprésente et surtout la grande question qui sera le prochain Starchild ? Autant de questions et de mystères qui font toucher la frontière ténue entre féerie et réel ; puisque, une fois par siècle, la réunion de conteurs dans la vallée de Fool’s Hollow entraîne bien des changements. Car au cours de cette nuit d’orage l’histoire de celui qui porte le manteau de Starchild devient réalité.

Owen utilise autant la poésie des mots que celle des images, et use du flash back avec brio. Des changements d’époques et de situations nous donnent une impression de défilements et d’arrêts sur images très cinématographiques. Tout est mis en œuvre pour tisser une ambiance de fantasy et de mystère, ponctuée par les coups de tonnerre de l’orage qui gronde.
Le lecteur doit être prêt à un long périple vers le dénouement. En effet, à la manière d’un tableau, le récit apparaît par touches successives pour finir en toile de maître.

Alors installez-vous dans votre fauteuil préféré, partez vers la vallée Fool’s Hollow  la Grande Chasse a commencé. C'est un voyage dans le temps à tous les temps et par tous les temps.
A déguster comme moi je l’ai fait.

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