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La Corde d'argent

Pierre Schelle (Coloriste), Djillali Defali (Dessinateur), Eric Corbeyran (Scénariste), Anne-Claire Jouvray (Coloriste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 30/09/03  -  BD
ISBN : 284789070
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charlotte   - le 31/10/2017

La Corde d'argent

Le deuxième volet de l'enquête paranormale menée par Asphodèle paraît rapidement après le premier opus qui n'avait pas tenu ses promesses. Qu'en est-il de ce second opus ? Corbeyran mène de front plusieurs séries dont l'incontournable univers des Stryges qui se divise en trois séries dont nous donnons les noms pour rappel : Le Chant des Stryges, Le Clan des Chimères et Le Maître de Jeu. Il reprend notamment un élément issu de leur monde pour l'intégrer dans cet album : M. Towers travaille pour une filiale de la " Sandor Weltman Industry ", ce qui laisse présager une interaction entre les deux séries ou du moins la rencontre d'Asphodèle avec l'une de ces créatures.

Affrontement final

Un long flash back révèle le passé des trois hommes qui ont fait appel à Asphodèle. En cet été 1967 à Londres, ils fêtent comme il se doit leur réussite aux examens qui leur ouvre les portes du monde du travail. Un étrange homme s'invite aux réjouissances et les prend à part. Il leur propose une vie couronnée de succès sans qu'ils perdent leur temps à gravir lentement les échelons. L'alcool ayant atteint leur lucidité, les quatre hommes s'empressent d'accepter l'offre alléchante. Ils concluent donc un pacte avec Anton Krieg qui détient à présent leur vie dans un petit cube bleu. Mais le jour où le premier d'entre eux doit payer son dû, les trois autres prennent peur. Ces révélations faites, Asphodèle sait qu'elle n'a pratiquement aucune chance face au preneur d'âmes, elle décide donc de rompre le contrat. Les trois hommes acculés décident d'employer les gros moyens pour la faire revenir sur son intention et des hommes désespérés sont prêts à tout.

Seul élément intéressant : le mystère qui entoure l'héroïne

De cet album ne ressort qu'un élément, Asphodèle. Le personnage fait vivre toute cette première histoire qui n'apparaît que comme un décorum autour d'elle. L'intrigue, à l'image de la fin, a été, tout au long de ces deux albums sans surprise, totalement cousue de fil blanc. Il semble qu'avec l'image finale et l'ultime révélation de la sorcière " new look " à M. Towers, l'on peut s'attendre à un scénario plus dense pour les prochains albums. En ce qui concerne celui-ci, Corbeyran brode sur le thème bien connu du pacte faustien mais il le réactualise tout en y mélangeant des trouvailles de son fait comme le cube bleu. Il reste que nous conservons notre première impression, ce ne sont pas les enquêtes de la sorcière qui sont intéressantes mais bien Asphodèle en elle-même. Defali est très à l'aise dans ce monde contemporain teinté de surnaturel. Il semble prendre beaucoup de plaisir à travailler sur cette série, un plaisir communicatif. La première case de la planche 26 ne paraît avoir été dessinée que pour répondre à son propre désir de travailler sur un jeu de miroir. Asphodèle est une série encore en gestation qui pourrait réserver plus de surprises une fois que les auteurs auront réellement pris leurs marques.

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