Bernard Werber est un auteur prolifique qui varie les genres. Cela fait douze ans qu’il écrit. Avec des romans d’études sur les relations entre espèces, comme le cycle des Fourmis ou bien d’enquête policière comme Le Père de nos Pères et l’Ultime secret ou encore philosophique avec Le Livre du Voyage ainsi que les Thanatonautes et L’Empire des Anges, il nous montre avec son style bien particulier qu’il maîtrise ces différents thèmes. Son dernier livre en date est un recueil de nouvelles : L’Arbre des Possibles. La force de ses romans est d’avoir aussi créé un univers cohérent où l’allusion aux autres personnages est souvent faite.
Une femme, un homme, combien de possibilités ?
Un homme et une femme sont enfermés dans une cage de verre au milieu de nul part et ne se souviennent pas comment ils ont atterri là. Cela pourrait faire penser au film Cube, mais la ressemblance s’arrête là. Après s’être étripé un peu, ils vont tenter de comprendre ce qu’il se passe. S’ils se touchent amicalement, des chips tombent. S’ils se battent trop violemment, ils reçoivent une décharge. Raoul, un scientifique, commence à comprendre qu’ils sont le sujet d’une expérience. Mais pourquoi et par qui ? Des extraterrestres, Dieu ? Au-delà de ces questions, va s’effectuer un procès, celui de l’humanité. Doit-elle être sauvée ou pas ? C’est à nos deux amis de répondre.
Un roman a plusieurs niveaux de lecture
Que penser de ce roman ? Je crois qu’il y a plusieurs niveaux de lecture. Tout d’abord si on le lit au premier degré, il est drôle, facile à lire mais on a l’impression que l’auteur choisit la facilité car la chute ne colle pas avec le reste du livre. Prenons un peu de recul et que voit-on ? On voit au travers d’un homme et d’une femme les relations humaines en général. Peur de l’autre, doute, amitié, crainte, tout le panel de sentiments que l’on peut éprouver pour autrui. Mais surtout, des points de vue qui divergent entre les petits humains dans leur cage avec leurs questions sur le pourquoi du comment et les yeux des observateurs qui nous expliquent à la fin pourquoi ils sont là. Et les deux points de vue ne concordent pas forcément. En résumé, le coup de foudre avec ce livre n’est pas immédiat, c’est seulement la réflexion que vous mènerez après l’avoir refermé qui vous fera (peut-être) admettre qu’il s’agit d’un bon bouquin.