Ténèbres sur Sethanon

Ténèbres sur Sethanon

Comme de nombreux genres, la fantasy possède quelques principes récurrents auxquels il est difficile d’échapper. Parmi eux, la grande explication sur les origines du monde créé et le combat final qui doit décider du sort de l’univers tout entier font certainement partie des plus employés. En tout cas, ils sont présents dans ce quatrième et dernier volume des Chroniques de Krondor... car c’est pas pour dire, mais il y a quelque chose de pourri au pays d’Arutha et de ses amis. Un vent mauvais souffle la nuit, apportant avec lui cauchemars et malédictions. Quelque part au Nord se rassemblent tous les êtres malfaisants que le royaume peut compter. Pire, ce beau lot de trolls, d’elfes noirs et de gobelins est dirigé par un général intelligent et surtout doté de grands pouvoirs magiques... De quoi donner quelques sueurs froides aux autres peuples.

Prenant conscience de la situation, Arutha décide donc de partir avec une escorte légère mettre fin à l’arrogance de ce mystérieux chef. Mais malgré la prophétie affirmant que notre prince doit sortir vainqueur de l’affrontement, Murmandamus (le big boss des forces du mal) et ses sbires comptent bien lui faire mordre la poussière.

Le décor est planté, la baston peut commencer…

Pendant ce temps, Pug et Tomas vont partir de leur côté à la recherche du célèbre magicien Macros pour découvrir les tenants et les aboutissants magiques de l’affaire. Bien leur en a pris ! Au cours d’une ch’tite discussion entre sorciers, ils découvriront que c’est le sort de leur planète et de tout l’univers qui en jeu. S’ils perdent, c’en est fini de la liberté dans toute la galaxie.

La grosse artillerie !

Avec ce quatrième volume, Feist a sorti la grosse artillerie, de l’explication mythologique de la naissance de son monde à l’incarnation du mal absolu. Il pousse ainsi ses personnages jusqu'à leurs limites. Pas étonnant qu’il se soit arrêté là d’ailleurs. Tout est dit dans ce livre et l’on a le sentiment qu’il ne peut plus vraiment les faire évoluer. Pourquoi les mettre en scène pour une énième petite guerre territoriale alors qu’ils ont explosé la tronche à celui qui pourrait être le frangin de Dark Vador et qui mettait en péril tout l’univers ? Malgré le caractère assez consensuel du scénario, on prend vite plaisir à lire ce dernier tome de la saga. Un vent épique bien agréable souffle sur les quelques 570 pages et rend l’histoire savoureuse. Pas de surprise donc mais énormément de plaisir. Voilà donc de quoi vous faire passer un très bon moment en attendant la traduction de la prochaine saga.