Le Schtroumpf Reporter
On retrouve pour ce vingt-deuxième album des Schtroumpfs Ludo Borecki, dessinateur, entré en 1994 au studio Peyo où il participa aux décors de l’album 17 de Johan et Pirlouit sous l’œil avisé d’Alain Maury, aux albums Schtroumpferies et dessina une cinquantaine d’histoires courtes pour le magazine Schtroumpf. Il était de plus co-dessinateur sur le précédent album, On ne schtroumpfe pas le progrès. Thierry Culliford, fils de Peyo, collabore cette fois-ci avec Luc Parthoens au scénario. Il imagina les premiers gags de Germain et Nous avec Jannin et travailla de nombreuses années sur les séries de son père, notamment Le Schtroumpf Financier. Il co-scénarise aujourd’hui tous les nouveaux titres des séries créées par son père, coordonne l’exécution graphique et assure la continuité des productions Peyo publiées au Lombard. Luc Parthoens quant à lui est entré en 1990 au studio Peyo après des études de bande dessinée à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles ; il collabora avec Peyo sur le scénario d’histoires courtes. Il travailla ensuite sur les scénarii et encra les crayonnés sur des albums récents (Le Schtroumpfeur de bijoux, Docteur Schtroumpf, Le Schtroumpf sauvage…). Pour Le Schtroumpf Reporter, ils se retrouvent à nouveau tous les deux faisant suite à une collaboration déjà réussie sur l’album de Johan et Pirlouit, La Rose des sables.
Gargamel est enfin de retour…
Le bouche à oreille n’étant pas un mode d’information assez fiable, un des petits Schtroumpfs décide de créer un quotidien relatant les évènements qui ont lieu dans le village. Le schtroumpf bricoleur invente une machine pour imprimer « Schtroumpf à la Une » qui aura immédiatement un franc succès. Mais les dérives que l’on connaît dans le monde de l’information vont vite rattraper les petits bonshommes bleus qui découvrent alors les scandales, les paparazzi…
Un nouvel album toujours aussi schtroumpfant!
Cette nouvelle grande aventure des Schtroumpfs traite d’un sujet régulièrement d’actualité, la presse et ses dérives. La qualité des dessins ne change pas et respecte la création de Peyo, ce qui est appréciable après autant d’albums et de collaborateurs différents. Le retour de Gargamel et de la Schtroumpfette, grands absents du précédent album, réjouira les fans. L’album est sur une structure classique qui a le mérite d’être claire avec introduction, développement et dénouement : nous voyons la naissance du besoin d’information, la mise en place du support et le succès. Le développement montre les dérives du système - l’exagération des sujets traités, le voyeurisme, la curiosité vis à vis du personnage féminin et l’arrivée du méchant qui profite des bêtises des schtroumpfs pour leur tendre un piège. Enfin, le dénouement, heureux bien entendu, permet de comprendre que les Schtroumpfs sont, comme les hommes, pleins de défauts mais qu’il faut bien vivre avec ! Les textes sont fluides et simples : cet album, de qualité, plaira aux jeunes comme aux moins jeunes et reste fidèle à l’esprit de la série.