Sous les pieds, le vide

Sous les pieds, le vide

Avant de débuter sa collaboration avec Patrick Delperdange pour le premier tome de STAR chez Casterman en mars 2002, Thierry Caiman s'est surtout illustré par les dessins de Sylvain de Rochefort et de Godefroy de Bouillon. Parralellement à cela, il a également participé à la conception de nombreux story-boards pour le monde de la publicité. Delperdange quand à lui est un auteur belge touche à tout qui a déjà officié dans le monde du polar, de la S-F adulte et celui de la S-F Jeunesse. Parmi ses œuvres marquantes, on peut par exemple citer son excellent cycle jeunesse L'OEil du milieu.

Ici le disque dur, vous me recevez ?

Dans les précédents tomes, l'équipe de chercheurs de l'agence STAR a été chargée par un Laboratoire pharmaceutique de mener une expérience inédite sur un homme dans le coma. Au moyen d'une électrode directement fichée dans son cerveau, ils sont en mesure de rentrer en contact avec lui. Le patient entend ce qu'on lui dit et communique sa pensée à un ordinateur. Mais bien vite l'équipe se rend compte qu'il prend le contrôle de cet ordinateur et de toutes les machines auxquelles il est relié, afin de provoquer une série d'accidents visant le Directeur du Laboratoire qui finance l'expérience.

Après enquête, ils se rendent compte que leur sujet détient en réalité des informations essentielles à la création d'un nouveau médicament et qu'il pense que ce directeur est responsable de l'accident de voiture à la suite duquel il tomba dans le coma et perdit sa femme. A la fin du deuxième épisode, le patient, tentant de s'enfuir avec la complicité d'une de ses infirmières, est victime d'un nouvel accident de voiture. L'équipe de STAR le récupère et tente de le sauver pour obtenir des réponses à leurs questions et à celles de la police.

La fin décidera de tout

Si le dessin est classique et agréable à suivre, les couleurs de cette BD sont par contre désespérément fades. Elles n'aident donc pas à sortir de l'ambiance linéaire instaurée par la longueur de l'histoire. Les auteurs ont décidé de prendre leur temps et ça se voit. Même si l'intrigue est intéressante (les auteurs précisent en première page qu'elle est basée sur des recherches actuellement en cours dans des Universités américaine et allemande), elle aurait gagnée à être condensée. On attend donc le dénouement avec impatience, afin de juger si notre patience était méritée.