BD
Photo de Capitale des enfers

Capitale des enfers

Hubert (Scénariste), Zanzim (Dessinateur, Coloriste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/12/03  -  BD
ISBN : 2914203233
Commenter
Laure   - le 31/10/2017

Capitale des enfers

Hubert Boulard, alias Hubert, commence ses débuts dans la bande dessinée comme coloriste. Citons entre autres, Le Clan des Chimères (Corbeyran), Reality show (Porcel - Morvan) ou en encore Little Bade (Def - Pécau). Il signe son premier album comme scénariste avec Le Legs de l'Alchimiste dessiné par Hervé Tanquerelle. Pour La Politesse des monstres, premier tome des Yeux verts, Hubert fait appel à un jeune dessinateur, coloriste, Zanzim qui signe là son premier album. Le jeune duo fonctionne à merveille et voici donc Capitale des enfers, une suite toujours aussi onirique et flamboyante.

Paris fantastique sous La Révolution

Dans Capitale des enfers, suite à un cauchemar sanglant où Narcisse de Rougemont voit sa mère se noyer dans une flaque de sang, il décide de partir à son secours à Paris. Mister Smith, le Yorkshire de la Mort, se lance à sa poursuite et tente de contrecarrer ses plans. À Paris, la Révolution gronde et Narcisse se retrouve rapidement emprisonné. Il doit rapidement trouver une solution pour sortir de là et apprendre à maîtriser les pouvoirs de ces yeux verts.

"Conte" historico-fantastique

Zanzim et Hubert, avec Les Yeux verts, entraînent le lecteur dans un "conte" historico-fantastique d'une grande originalité. L'histoire est plutôt surprenante malgré une certaine linéarité. On peut faire un tout petit reproche à ce deuxième tome: il manque un peu de rebondissements dans l'intrigue. L'univers lui est toujours aussi étrange alliant réalité et fantastique. Ainsi, on découvre un monde chimérique où les revenants flottent dans le ciel de Paris, où des goules, êtres effrayants, se battent pour des cadavres. On navigue dans un univers de cauchemar, des prisons de la Bastille au cimetière des Innocents.

Ce qui marque dans Capital des enfers, ce sont les magnifiques dessins de Zanzim et les couleurs à la fois flamboyantes et sombres. Avec ses couleurs directes et un graphisme simple, le dessinateur renforce ainsi l'ambiance onirique de l'intrigue. Il utilise des couleurs autour des bruns, des bleus et gris sombres. Le rouge est très présent et donne un aspect incandescent et sanglant à l'univers de Narcisse de Rougemont, un univers où le feu, la guerre et la mort règnent. Tels des coups de pinceaux extrêmement bien maîtrisés, cette mise en couleurs est splendide.

Les personnages ont une part importante dans l'ambiance. Leurs traits sont abattus, accablés, parfois cruels. Sur la couverture, on peut percevoir l'air attristé du majestueux lion aux pattes puissantes. Tout cela ajoute une ambiance oppressante à ce monde en pleine destruction. Seuls les yeux verts, d'un vert émeraude, transparaissent dans le dessin. On ne peut les éviter et on est hypnotisé par ces deux points envoûtants. Une petite pointe d'espoir ?

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?