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Sicaires de la Sainte Coke

Richard Marazano (Scénariste, Coloriste), Michel Durand (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/12/03  -  BD
ISBN : 2723444449
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Nathalie   - le 31/10/2017

Sicaires de la Sainte Coke

Né au début des années 70, Richard Marazano s'est d'abord orienté vers des études d'astrophysique et de physique. Puis, il est revenu à sa ville d'origine, Angoulême et s'est lancé dans la spécialité locale en intégrant l'atelier de bande dessinée des Beaux-Arts. Le Cycliste publie alors son premier album en collaboration avec Eric Dérian Humain trop humain. Chez Soleil, il écrit tour à tour pour Ben (Zéro absolu en 3 volumes), Cassini (Tequila Desperados) et Moraës (Sidney et Howell). En 2000, il entreprend une nouvelle série Dusk dessinée par De Metter et éditée par les Humanoïdes Associés. En 2001, il s'aventure, réalisant lui-même scénario et dessins, du côté de la science-fiction avec Le Bataillon des lâches, publié aux Editions Carabas.

En 1979, Fluide Glacial accueille les débuts en bande dessinée de Michel Durand diplômé des Beaux-Arts de Quimper et d'Orléans. Il travaillera régulièrement pour ce magazine à partir de 1991. Entre temps, il exerce ses talents d'illustrateur dans la pub et sort Opération Chistera chez Glénat en 1985. La série Cliff Burton publiée chez Dargaud sur un scénario de Rodolphe lui a valu plusieurs prix en France, en Belgique et au Canada. Il dessina également pour Jodorowsky Polar Extrême aux Humanoïdes Associés.

Toujours plus seul dans l’horreur

Dix ans ont passé : pour son anniversaire, Raul le parrain offre à Joàn une fête, un survol de la ville en hélicoptère et de nouvelles responsabilités. Il lui faut former de nouveaux sicaires (tueurs à gages) et pour cela trouver un assistant. L’envahissant Ermhano va le seconder et lui présenter sa séduisante sœur. Mais dans ce milieu où l’on assassine à tour de bras et trahit de sang-froid, y a-t-il de la place pour l’amour ? De plus en plus isolé bien qu’il soit à la tête d’une armée d’enfants prêts à tuer, comment Joàn trouvera-t-il le réconfort : en sniffant de la cocaïne, en retrouvant sa mère à qui il adresse des lettres et qu’il finit par confondre avec la Vierge, en peignant des tableaux violents ou en s’abandonnant dans les bras de Beatriz, fille de sénateur ?

Plongée médusante dans l’enfer

La composition des planches colle encore plus au vécu de Joàn que dans le premier album. Des panoramiques en pleine ou demi-page encadrent les planches, situant les scènes dans une ambiance générale, souvent violente. Les personnages apparaissent en plans serrés qui retranscrivent les tensions et plus rarement l’intimité entre les individus. Lorsque Joàn, pris d’un violent accès de jalousie, commet l’irréparable, se succèdent plusieurs cases blanches. La reproduction des peintures de Joàn ouvre un accès de plus à sa subjectivité. L’avant-dernière page a un effet angoissant particulièrement réussi : cernée par les serpents qui ceignent la tête de Méduse peinte par Caravaggio avec le visage pétrifiant figurant en son centre, elle insinue que le corbeau s’est posé sur un nid de vipères ; survivra-t-il à leur venin ?

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