Kurts

Kurts

Et voici déjà le troisième tome de la version BD de La Compagnie des Glaces de G.J.Arnaud ! Depuis plusieurs mois, le studio Jotim s'est attelé à cette tâche gigantesque qu'est l'adaptation de la soixantaine de livres de ce cycle de S-F. Pour cela, Philippe Bonifay s'est entouré de plusieurs scénaristes et dessinateurs travaillant main dans la main. Résultat : Kurts sort seulement six mois après le premier volume. Une belle performance et une manière innovante de travailler (cf l'interview) accompagnées aujourd'hui d'un prix de lancement à 6 euros seulement. Un atout de plus pour soutenir les ventes et ainsi pérenniser ce projet un peu fou. Reste que derrière le respect et l'admiration qu'inspire ce travail de titan, il est surtout question de BD. Et sur ce plan là, ce n'est pas toujours une réussite…

Floa, Lien et Yeuse, trio amoureux infernal

Dans un futur où la Terre est prisonnière de la neige et de la glace, la jeune et ambitieuse Floa Sadon réunie tous les actionnaires de la compagnie ferroviaire, la Transeuropéenne, dans un train. Il se chuchote que la manœuvre a pour objectif de la faire nommer présidente, rien que ça ! Mais la réunion tourne vite au fiasco. Des pirates attaquent le convoi et prennent en otage tous les passagers. Pour sauver Floa, Lien, le jeune glaciologue idéaliste accepte de prendre tous les risques accompagné d'Yeuse. La partie s'annonce difficile. Entre les dangers de la nature, ils leurs faut composer avec la sécurité, les roux et les pirates…

Bonne histoire mais…

Comme nous l'avons dit précédemment, si le travail que représente cet album est impressionnant et respectable, il n'en reste pas moins que la BD possède des qualités mais aussi des défauts. On sent bien par exemple que l'histoire de La Compagnie des Glaces est un peu trop grande pour entrer sans heurts dans les cases de cet album et des précédents. Ici et là ressort l'impression que certaines scènes, certains passages sont un peu survolés. Néanmoins, cela ne gène en rien la lecture. Et de ce point de vue, l'adaptation est pour l'instant plutôt réussie. Non, là où le bât blesse c'est au niveau du dessin. Il apparaît sans âme et souvent sans relief. Peut-être faut-il en chercher la cause dans la multiplication des intervenants. Comme s'il perdait de la personnalité. Voilà qui est dommage. Et surtout voilà un aspect auquel on sera particulièrement attentif dans le prochains tomes. Affaire à suivre.