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La maison de poupée

Neil Gaiman (Scénariste), Chris Bachalo (Dessinateur), Mike Drinkenberg (Dessinateur), Malcolm Jones (Dessinateur), Anne Capuron (Traducteur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/04  -  BD
ISBN : 2847893660
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Anne   - le 31/10/2017

La maison de poupée

On garde toujours quelque chose des œuvres de Gaiman… La Porte de Neverwhere, le best of de Queen dans de Bons Présages, l’Odin d’American Gods…ou autres. Gaiman marque, ne serait-ce que par sa façon déroutante d’énoncer des théories si simplissimes et si limpides qu’on n’y aurait jamais pensé.
Désormais résident américain (paradoxalement, pour une vieille maison victorienne), cet anglais désormais célèbre, tant pour ses romans que pour ses scenarii de bandes dessinées et de séries, est surtout connu, dans l’univers des comics, pour sa série Sandman.
 
Sandman, Morphée, le maître des rêves…Opposé ou allié à ses frères et sœurs, il fait ployer la destinée humaine sous une logique de chapelier fou, celle du rêve ou du cauchemar, selon les événements.
Et qu’y a t’il de plus cauchemardesque, de plus terrifiant, de cette « étrange familiarité » à la Kafka, qu’une maison de poupée ?
Ceux qui animent, sans doute, les personnages qui y évoluent.
 
Rêver éveillé
 
Parce qu’elle a refusé autrefois l’amour immortel du roi des Rêves, Nada a été condamnée aux enfers. Parce que Sandman a été autrefois enfermé par des occultistes déments, la grand-mère de Rose a dormi durant plusieurs décennies, concevant dans son sommeil une enfant qu’elle n’a jamais revue. Parce qu’elle est liée à Sandman, Rose devra vivre entre rêve et réalité, à la recherche de son frère.
 
Parce qu’il a donné rendez-vous au rêve, un homme traverse les siècles.
 
Un univers maîtrisé
 
Toutes ces histoires s’entrelacent, se rejoignent, parfois d’album en album, en gardant en fil conducteur la quête de Rose et l’errance de Sandman. Si cet album n’est pas le plus marquant, visuellement parlant, il est encore la preuve que Gaiman excelle dans l’art de l’entrecroisement des aventures. En allant toujours plus loin, par de simples digressions, dans une histoire qui pourrait être redondante, le lecteur commence à comprendre que, dans chaque épisode indépendant, se dessinent plusieurs histoires essentielles, plusieurs facettes indispensables du personnage de Sandman.
 
Ouvrir un Sandman est toujours une grande aventure, façon montagnes russes. Dans la linéarité éditoriale actuelle, on ne peut qu’applaudir. Et indépendamment de l’ambiance actuelle – Sandman n’est pas une nouveauté -, entrer dans l’univers de Gaiman relève souvent de la révélation. Cela vaut bien quelques écarts esthétiques…

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