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Florie

Brice Tarvel (Scénariste), Yves Lencot (Coloriste), Christian Verhaeghe (Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/04  -  BD
ISBN : 2845659482
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charlotte   - le 31/10/2017

Florie

En ce moment, il souffle un vent nouveau sur le petit monde de la bande dessinée, celui des séries parallèles. Lorsqu’une série marche bien, voire même très bien, les maisons d’édition décident de donner des petites sœurs à l’aînée. Elles peuvent au choix raconter des anecdotes inédites sur la vie des héros, comme Carmen + Travis (Delcourt) ou Les Chroniques de Sillage (Delcourt), ou bien l’enfance des personnages principaux, comme Kookaburra Universe (Soleil) ou Navïs (Delcourt). Il y a également la mode des Contes de.. Les Contes de L’Ankou (Albin Michel), … de la Dryade (Soleil), … du Korrigan (Soleil). Les Contes de Mortepierre est un peu tout cela à la fois : récit sur l’enfance de l’héroïne, petite anecdote sympathique et tout cela sous l’enrobage du mode fantasy des Contes de…
Pour cette série parallèle à Mortepierre dessinée par Aouamri, Brice Tarvel le scénariste de la série mère a fait appel à une jeune recrue Christian Verhaeghe qui avait déjà travaillé avec lui sur le quatrième tome des Traînes-Ténèbres (Soleil).

Contes de la jeunesse d’une sorcière

Un homme pourchassé par des gardes et leurs chiens parvient jusqu’à une plaine mais en lieu et place d’un bandit notoire, il trouve une gamine de douze printemps, plutôt débrouillarde et effrontée. Elle lui propose de se cacher dans une statue en attendant que la meute enragée passe. L’homme, Tanazol, est un bohémien et a en sa possession une précieux coffret qu’il a dérobé au Baron Geoffroy de Paindorge. Celle qui lui a sauvé la vie n’est autre que Florie, fillette déjà sorcière. Elle lui propose de se cacher pour la nuit dans un grand chêne, un arbre aux pendus. Lorsqu’elle veut revenir le chercher, l’arbre a doublé de volume et le « camp-volant » est prisonnier de drôles d’êtres qui ont profité de la nuit pour s’échapper du coffret.

« Avec de tels exploits, c’est toi qui risques fort de finir sur les fagots des chasseurs d’hérétiques. »

Ah la tentation de narrer l’enfance des héros ! La preuve qu’une série marche chez Soleil c’est assurément la naissance de séries parallèles narrant les exploits passés des personnages principaux. Voilà donc notre Florie à la chevelure flamboyante dans une aventure pleine de magie et de gobelins. On retrouve son naturel, sa croyance en Dieu et ses pouvoirs innés. Déjà sorcière à douze ans, elle est plus mature que les autres jeunes filles et aide volontiers les gaillards en détresse. Tarvel aime son héroïne et lui offre une histoire sur mesure qui enchantera également les plus jeunes. Dans un monde de fantasy plus marqué que dans Mortepierre, on retrouve Florie en prise avec des lutins, gobelins et autres créatures des bois. La narration est faite en vieux français et les répliques des personnages sont émaillées de termes pittoresques et moyenâgeux. Du côté des dessins, Verhaeghe parviendrait presque à nous faire oublier le trait d’Aouamri. Il est plus en rondeur, plus doux que le trait du dessinateur de Mortepierre et convient parfaitement à l’histoire. Très à l’aise dans les décors qu’il ne surcharge pas, il est un peu moins efficace dans la narration proprement dite, mais il faut lui laisser le temps de faire ses armes. Le premier tome des Contes de Mortepierre trouvera à coup sûr son lectorat même si ce n’est pas la bande dessinée de l’année.

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