La Secte maudite

Je pense que ce n’est plus véritablement la peine de présenter Robin Hobb. Auteur de renom, sa plus grande réussite reste bien sûre Les Chroniques de l’Assassin royal, contant les aventures de Fitz Chevalerie. Parallèlement, elle développe une saga dérivée de la première mettant en scène des navigateurs de Terrilville qui se trouvent au sud des six duchés. Je parle bien entendu des Aventuriers de la mer dont la traduction française a enfin repris. C’est une saga en six tomes qui semble indispensable pour la compréhension de la deuxième partie de la saga principale. J’en reparlerai.

Des révélations mais toujours des questions

Fitz, sous le déguisement de Tom Blaireau, serviteur de Sir Doré qui n’est autre que le fou, revient donc à Castelcerf pour enquêter sur la disparition du prince Devoir. En effet il lui est plus facile d’agir secrètement sous ce déguisement d’autant plus qu’il est sensé être mort.

Il se retrouve donc à nouveau mêlé, malgré lui, aux intrigues du palais. Officiellement, le Prince Devoir est parti en retraite avant son mariage avec la princesse des pirates rouges qui doit arriver bientôt. En fait Devoir a été emmené par une secte qui se fait appeler « Les pies » et qui veut forcer la reine Kettricken à reconnaître officiellement le pouvoir du vif. D’autant plus que le Prince Devoir le possède. Arraché à sa paisible demeure Fitz, accompagné de son fidèle compagnon œil de nuit, repart donc à l’aventure à la recherche, cette fois-ci, non de son oncle mais plutôt de son fils. Comme toujours, chaque acte entraîne des conséquences et il y aura un prix à payer.

Un univers complet, riche et haut en couleurs

Avec une plume toujours aussi magique et envolée, Robin Hobb poursuit les aventures de Fitz Chevalerie. Ce nouveau cheminement au travers des six duchés lui permet de développer un peu plus son univers déjà si riche. Elle fait intervenir des lieux que le lecteur reconnaîtra s’il a lu Les Aventuriers de la mer. D’autant plus que Sir Doré fait plusieurs fois allusion à des événements qui se sont déroulés dans cette saga annexe. Je pense que Robin Hobb n’a pas fini de nous surprendre en nous dévoilant toujours un peu plus son univers qui semble très complexe et très bien construit. Pour ce qui est de ce huitième tome, elle égrène petit à petit des renseignements et des informations assez importantes qui permettra au lecteur, s’il fait bien attention, de mieux appréhender ce qui suivra. Voici un cycle qui malgré ses huit tomes ne s’essouffle pas car il faut bien avoir en tête qu’outre-manche nous avons affaire à deux sagas séparées par Les Aventuriers de la mer ce qui permet à l’auteur de trouver un second souffle pour les nouvelles aventures de Fitz. L’Assassin royal est en passe de devenir une référence dans la fantasy.