La Reine des eaux

La Reine des eaux

Auteur allemand né en 1969, Kai Meyer a écrit une douzaine de romans historiques, entre mystère et fantastique. Certains ont été traduits en France comme La Conjuration des visionnaires ou La Fille de l'alchimiste.

La Reine des eaux est le premier tome d'une trilogie, L'Histoire de Merle, un roman qui a connu un grand succès en Allemagne et qui a été traduit dans une douzaine de langues. Ce premier opus nous entraîne dans une Venise imaginaire (mais qui n'a pas perdu de son charme et de son côté onirique) à la rencontre de Merle, une jeune fille apprentie chez un créateur de miroirs magiques.

"Que chaque habitant de cette ville donne une goutte de son sang. Une simple goutte de sang et le pacte sera scellé."

Venise, ville magique peuplée d'êtres merveilleux (sirènes, lions de pierre...), résiste aux armées égyptiennes qui veulent la conquérir aidée par la Reine des eaux.

Orpheline de quatorze ans, Merle est envoyée avec son amie aveugle Junipa, en apprentissage chez le maître Arcimboldo, un créateur de miroirs magiques. Elle fait également la connaissance de Serafin, un autre apprenti, ancien voleur Un soir, alors qu'ils se promènent dans les ruelles de Venise, ils tombent sur une conversation. Un conseiller a fait prisonnier la Reine des eaux dans une fiole et veut la vendre aux Egyptiens. Ni une, ni deux, Serafin et Merle s'emparent de la fiole et s'enfuient. Une folle course-poursuite commence alors.

"La Reine des eaux nous protège."

Les auteurs allemands commencent à traverser les frontières pour nous proposer de bonnes surprises avec des romans de qualité. Et c'est le cas ici. Entre réalité et imaginaire, le lecteur part à la découverte d'une Venise des plus surprenantes, un univers fantasmagorique peuplé d'êtres magiques. Magnifique, ce décor est le support d'une intrigue fantastique aux multiples rebondissements.

Malgré un univers très lyrique, l'ambiance est plutôt sombre : les sirènes sont des esclaves vouées à disparaître à cause de l'Homme, les Lions de pierre ont perdu leur liberté, l'Enfer veut pactiser avec la ville pour la protéger des armées égyptiennes qui l'assiègent, Junipa retrouve la vue grâce à des miroirs, mais perd les expressions humaines de son visage. Les personnages sont pleins de naïveté, mais en même temps pleins de lucidité sur leur avenir et sur le monde qui les entoure.

Kai Meyer a introduit les premiers éléments de sa trilogie avec brio et donne ainsi envie de lire la suite. Alors pour les impatients comme moi, La Lumière de pierre, deuxième tome de la série sortira en septembre.