Le Codex du Sinaï

Le Codex du Sinaï

Né aux Etats-Unis en 1933 et décédé en 1995, Edward Whittemore a eu un parcours professionnel plutôt chaotique. Tour à tour salarié d’une fabrique de chaussures, directeur d’un journal en Grèce, employé aux bureaux des narcotiques à Los Angeles et agent de la CIA, ce dernier métier lui a apparemment beaucoup servi dans l’écriture de son Quatuor de Jérusalem dont Le Codex de Sinaï est le premier tome.

Constellation de personnages

Difficile de résumer Le Codex de Sinaï. Mettant en scène plusieurs personnages, Edward Whittemore passe d’un lord anglais complètement déjanté qui parcourt le Moyen Orient dénudé à un ermite albanais qui réécrit purement et simplement la Bible après avoir découvert dans une grotte une drôle de version, tout en s’arrêtant également sur un justicier qui aide (de loin) les Irlandais à combattre les Anglais... Un livre fou fou fou...

Hermétique

Il y a des livres où au moment de donner son avis, on sent que notre jugement est totalement subjectif. Car malgré la folie et l’humour annoncé, Le Codex de Sinaï m’est resté totalement hermétique. Impossible d’accrocher au style d’Edward Whittemore au point de ne pas dépasser la page 150. L’intrigue saute en permanence d’un personnage à l’autre et l’humour par l’absurde est tellement présent à chaque phrase que je n’ai trouvé aucun point d’encrage pour m’intéresser au récit. Des phrases comme « un homme seul face à l’ennemi a besoin de prendre ses distances, aussi décida-t-il d’apprendre à se servir de son fusil à longue portée » (page 129) sont drôles. Quand elles sont en quantité limitée. Ici, la folie permanente empêche le récit de se développer. C’est sans doute une question de goût. Rarement je suis resté à ce point en dehors de l’histoire. Ce qui signifie certainement que mon avis est très personnel. A chaque lecteur de voir. Pour moi, après 150 pages, c’est tout vu !