L'Aéréole

L'Aéréole

Jean Blaise Djian est l’auteur de nombreux albums chez Vents d’Ouest (Tard dans la nuit) et Soleil (Fatal Jack et Les Fleurs carnivores) et entre autres de Galathéa et d’Adèle et Caïn chez Emmanuel Proust.
Jean Blaise Djian et Olivier Legrand, scénaristes caennais, ont déjà collaboré sur Parabellum (EP éditions).

Il s’agit du premier album réalisé par le dessinateur et coloriste Julien Famchon, qui a participé à l’atelier animé par l’illustrateur Claude Lapointe à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg.

Machine prémonitoire, soldats de plomb et une machine volante…

Voulant changer d’avenir après une défaite sentimentale, Clément Largonne, chroniqueur de spectacles, se rend chez son ancien ami, le docteur Salomon Lang. Celui-ci possède en effet une machine prémonitoire.
Sur le chemin, son destin va percuter (au sens littéral du terme) celui de François la joncaille, un gamin des rues, véritable mélange de Gavroche et d’Olivier Twist, qui a des problèmes avec son chef de bande Rubis.
Clément va décider de l’aider. Il va alors se retrouver mêler à de drôles d’histoires impliquant un territoire mystérieux, La Tombelle, où l’on croise des soldats de plomb et une machine volante, l’aéréole.
Le comte, propriétaire de la Tombelle, s’allie avec Rubis pour enlever des gens. Mais dans quel but ?

« Sapristi !...Mais pourquoi cette scène ne se passe-t-elle donc pas en hiver, après la chute de ces satanées feuilles ? »

Dans « la Capitale », rappelant le Londres et le Paris des années 1900, se déroule l’Exposition universelle.
Voulant aider François, comme il a été aidé par le docteur Lang quand il était plus jeune, Clément va se lancer dans l’action, en ignorant les dangers comme s’il s’agissait d’une intrigue des romans ou des spectacles qu’il chronique.
Ce héros assez maladroit est attachant. Les intrigues se tissent autour de lui et il se jette tête la première vers le danger. On a surtout hâte de savoir ce qui se trame sur les terres de La Tombelle où la technologie foisonne.

Au niveau du graphisme, les traits des visages des différents protagonistes semblent parfois un peu caricaturaux. Les couleurs aux teintes sombres renforcent quant à elles l’impression de se trouver au siècle dernier. Le dessinateur de manière subtile dynamise l’action de certaines pages en faisant sortir des éléments des cases. L’Aéréole s’il n’est pas exempt de quelques maladresses, n’oublions pas que c’est le premier album de Famchon, reste un album agréable et suffisamment alléchant pour donner l’envie au lecteur de connaître rapidement la suite de l’histoire.