Il y a des morts drôlement actifs, dans le coin...
Honor Harrington a été éxécutée par les autorités havriennes. Suite à la diffusion vidéo de sa mort, les manticoriens comme les graysoniens sont en deuil... Mais la vie doit continuer. La succession du domaine Harrington doit être réglée, quitte à fabriquer une solution de toutes pièces, et l'effort de guerre doit se poursuivre, avec ses innovations techniques et ses héros, mais aussi ses retards de production et ses restrictions budgétaires.
Esther McQueen, nommée à la tête des forces armées havriennes, va faire de son mieux pour redresser la situation de sa patrie. Et elle est bougrement efficace, quand elle s'y met...
Honor Harrington, pendant ce temps, ignorant qu'elle est censé être morte, s'est échappée du Tepes au moment de sa desctruction, évitant ainsi de partager le sort de la patronne du Service de Securité (SerSec, la police politique, quoi), Cordélia Ransom (épisode longuement décrit dans les volumes précédents, Aux mains de l'ennemi I et II). Avec une partie de son équipage, dans des pinasses volées, ils se sont posés en douce sur la seule planète des environs, qui se trouve être la prison de haute sécurité où SerSec envoie aussi bien opposants politiques que prisonniers de guerre. Et il y en a beaucoup...
Qu'est ce qu'ils sont bien, les gens de la Flotte...
Les officiers et les soldats des deux flottes sont vraiment des gens très bien. Ils aiment leur pays respectifs, sont pour la plupart extrêmement brillants, ouverts, avec le sens de l'humour. Dommage qu'il y ait ces politiciens dérangés ou incompétents, et ces vicieux du Service de Sécurité. Enfin, du côté havrien, parce que du côté manticorien, même les politiciens sont fantastiques (pour la plupart). C'en est au point que le lecteur se dit que ce qui peut arriver de mieux aux havriens, c'est un coup d'état militaire...
C'est très, très détaillé. L'auteur décrit de manière complète les discussions techniques, politiques, et les réflexions de la plupart des protagonistes. Des schémas externes des plus importants nouveaux vaisseaux sont présentés, ainsi qu'une carte indiquant la position des différents systèmes. Cela ravira les amateurs, mais c'est un peu fastidieux pour les autres.
Un autre reproche, mineur celui-ci, est dans la quantité de références à notre siècle que fait le récit. Les officiers des deux flottes doivent avoir une fascination pour notre époque, parce que le nombre de références à celle-ci dépasse de loin le nombre de celles aux cinq siècles qui ont suivi.
L'alternance de vue sur les différents camps et perspectives permet d'éviter l'ennui, mais on se prend à penser que ce roman aurait avantageusement pu être moitié moins long...