Fils de la jungle

Fils de la jungle

Chuck Dixon est un habitué des superhéros, il a scénarisé du Batman, du Black Canary et Oracle (Birds of Prey) et a participé à plusieurs Marvel Knights et Marvel Heroes.
Le style de Carlos Meglia est très reconnaissable par les angles qu’il donne au corps de ses personnages. De Cybersix à Cañari, cet argentin né en 1957 développe une carrière internationale.
Dave Stewart a, entre autres, colorisé Hellboy (Delcourt) et certains épisodes de Fantastic Four Ultimate (Marvel France).

What If ?

Et si la capsule contenant Kal-El, le dernier survivant de Krypton ne s’était pas écrasé dans un champ dans le kansas près de la ferme des Kent mais sur l’île où Lady Greystoke donna naissance à John Greystoke.
Et bien, c’est le jeune kryptonien qui aurait été élevé par les grands singes alors que les Greystoke seraient rentrés à Angleterre.

Plusieurs années plus tard, le jeune lord se sent déraciné et décide de partir explorer le monde.
Le jeune Argo-zan (peau de feu) est rejeté par les grands singes. Il part dans la partie maudite de la fôret et tombe sur la capsule qui l’a amené sur la terre, apprenant ainsi ses véritables origines.
Bientôt, le destin va réunir sur l’île John Greystoke ainsi que deux journalistes du Daily Planet: Lois Lane et Jane Porter. Mais les indigènes de l’île vont venir compliquer la situation.

A découvrir

Si l’association de Superman et de Tarzan peut faire sourire quand on voit la couverture, le scénario se révèle suffisamment tenir la route, respectant la mythologie autour des deux personnages.
Derrière l’originalité du cross-over de deux univers, on peut voir dans cet album une certaine vision des problèmes d’intégration dans une société dans laquelle des jeunes ne se reconnaissent pas.
Kal-El, rejeté par ceux qui l’ont élevé, apprend qu’il appartient à une autre espèce et essaie de s’intégrer à chaque tribu d’humains qu’il croise les prenant pour des kryptoniens.
Quand au jeune Lord anglais, son refus de suivre les traces de sa famille et de partir explorer des mondes sauvages fait le désespoir et l’incompréhension de ses parents.
Bien sûr, la fin est un peu téléphonée car il est interdit de trop toucher aux grands mythes.
Concernant le graphisme, les corps et les visages des personnages sont très anguleux. Le découpage des cases est très dynamique et original, il souligne les actions décrites.
Les couleurs assez pastels renforcent l’idée d’un récit situé dans le début du siècle (le vingtième bien sûr).