La Lune et le soleil
Kwan Gaya est un auteur coréen. Cette BD est donc appelée “manhwa” (manga étant la BD japonaise). Soleil a sorti un label spécial pour éditer plusieurs auteurs coréens. C’est une littérature qui explose depuis plusieurs mois notamment grace à des éditeurs comme Tokebi, qui sort des titres tels que Models, Priest ou Yureka.
La Lune et le Soleil est une trilogie. Il s’agit de la première série de l’auteur publiée en France.
A noter que c’est Jean Wacquet, scénariste de nombreuses albums dont Carnivores (Glénat) ou S.C.A.L.P (Soleil) qui dirige cette collection Soleil.
Combat entre deux sommes
Baik Il Hong passe sa vie à dormir et à gagner quelques sous en pêchant. Un beau matin, il se trouve pris un beau milieu d’affrontements liés à des chasseurs de prime et leur proie, une magnifique femme aux techniques de combats mortels. L’air de rien, il possède lui-même des techniques très puissantes. Peut-être est ce parce qu’il est le fils de Baik Bi, “l’assasin diabolique” ? Pour cette raison, Baik Il Hong devint également une cible.
Mais l’affaire va se compliquer avec l’apparition d’un des quatres démons. Suite à celà, le jeune homme va quitter sa maison et rencontrer au fur et à mesure de son voyage des personnages de plus en plus puissants et de plus en plus bagarreurs. Beaucoup de combats vont s’enchaîner notamment parce que Baik Il Hong n’aime pas qu’on l’insulte.
Ni samourai champloo, ni kenshin le Vagabond
La Lune et le soleil est une énième BD mettant en scène des combats à l’épée, des techniques secrètes et des démons. La trame de l’histoire n’est pas lisible, les combats s’enchaînent sans que les raisons soient très claires. Il faut attendre la dernière page pour se dire qu’il y a peut être une justification aux 243 pages précédentes.
Le découpage est particulièrement original: il y a des espaces entre les cases et leurs tailles évoluent en fonction de l’action. Il y a des demi-pages, voire des pages ou des doubles pages entières consacrées à un personnage ou un mouvement.
Niveau dessins, les mouvements sont renforçés par des traits en fond d’images. Les décors sont assez absents des cases. Les visages et les expresions sont assez basiques.
Bref, un premier tome assez décevant dont on espère que le scénario du deuxième rattrapera un peu ces débuts peu emballants.