Pater Tenebrarum

Pater Tenebrarum

Né en 1972, Mathieu Lauffray a d'abord commencé par faire des illustrations de romans (de polar plus précisément) après un passage aux Arts Décos. La littérature donc mais aussi le jeux de rôles, les magazines comme Casus Belli et Player One, le jeu vidéo (Alone in the Dark IV) et le cinéma (Vingt mille lieues sous les mers et Le Pacte des loups)... Autant de domaine dans lequel il a exercé ses pinceaux. Et la BD alors ? Elle a toujours été plus ou moins en parallèle. Dès la fin de ses études, il publie le premier tome du Serment de l'Ambre avant d'entamer en 2000 Prophet d'abord avec Xavier Dorison au scénario, puis très vite tout seul.

Apocalypse quand tu nous tiens !

Jack Stanton est un héros maudit. Scientifique archi-célèbre, il a déchaîné sans le vouloir l'apocalypse sur le monde. Résultat des démons partout, des populations décimées, des villes ravagées... Autant dire que l'homme a souvent quelques états d'âme. Mais impossible de revenir en arrière. Il doit juste essayer de survivre comme il peut. Pourra-t-il en plus protéger les vies de ses deux compagnons, Athénaïs et Jahir ? Et surtout échapper en plus des démons à ceux qui savent qu'il est le fautif et qui veulent à tout prix le tuer de leurs propres mains...

La fin du monde n'aura jamais été aussi belle !

Tous ceux qui ont déjà ouvert un album de Mathieu Lauffray savent que le bonhomme a du talent. Beaucoup de talent. Rarement une fin du monde n'aura été aussi belle. Rien que pour ses grandes planches et ses visions démentielles de cauchemar, il faut aller jeter un coup d'oeil à ce troisième tome de Prophet. Jouant admirablement sur les couleurs et la démesure, mais aussi sur "ce qui ne se distingue pas clairement", Mathieu Lauffray impressionne de maîtrise. Tout semble travaillé jusque dans les moindres détails. On aura juste un petit bémol sur le scénario qui semble avoir perdu en suspens et en sel. L'intrigue se concentre un peu plus sur l'action plutôt que sur les questions et les mystères soulevés par la série. Dommage. On n'en attend pas moins la suite avec une certaine impatience...