Tombée du ciel
Novy est un personnage. Travaillant d'abord sur des radios parisiennes (OuiFM, FG, Skyrock) puis dans le jeu de rôle et de cartes (Lotus Noir), il s'intéresse aussi à la science-fiction et au fantastique ainsi qu'à la bande dessinée (Bodoï).
Augustin Popoescu est un nouveau venu dans la bande dessinée. Auparavant, il illustrait des livres pour enfants.
Retour sur une catastrophe
Annunziata Sabini travaille pour le Vatican. Elle se trouve amenée à partir pour la Sibérie suite à la mort d'un homme disparu depuis la dernière Guerre Mondiale. Cet homme paraissait alors avoir des pouvoirs et une résistance hors du commun.
Avec ses amis, elle va se trouver confrontée à une guerre sans merci entre certains anciens militaires russes et une mystérieuse ethnie vivant dans les steppes. Ces survivants viennent d'un endroit situé non loin du lieu de la catastrophe de Toungouska. En 1908 une météorite s'écrasait sur la Sibérie, provoquant des événements à l'échelle mondiale.
Et s'il y avait plus qu'un simple morceau de roche tombé du ciel ? Et si les conséquences en étaient formidables, amenant une nouvelle évolution de l'Homme ?
Un titre bien trompeur...
Bien que cette histoire se trouve dans une collection "Les Carnets du Vatican", ni les événements ni l'histoire contée n'ont vraiment à voir avec cette entité politique et religieuse. Au point que le scénariste s'est senti obligé d'ajouter une dernière case pour tenter de créer un rapprochement avec la supposée série.
En tant que tel, le scénario pourrait être sympathique. Un soldat russe rendu fou par l'idée de surhommes marchant dans les steppes, une ethnie préfigurant une possible humanité qui se cache des autorités, une jeune femme prise dans ce tourbillon qui pose des questions sur sa propre ascendance... Autant d'ingrédients passionnants.
Mais... On ne sait pas vraiment pourquoi, il fallait introduire le Vatican dans cette aventure... Une introduction forcée qui est plus ennuyeuse qu'autre chose. Cela n'apporte rien et remplit des pages entières de propos sans relations avec l'histoire. Un scénario de commande peut-être ?
Le dessin, lui, est d'un autre niveau. Il rend très bien les ambiances et les personnalités des personnages. Parfaitement colorisé, avec des traits simples mais suffisants, il supporte avec aisance le scénario dans toutes ses errances. Au point qu'en refermant le livre, on se dit que Popescu méritait un meilleur binôme pour sa première réalisation en bande dessinée.