Apprivoise-moi

Apprivoise-moi

L'Héritier des étoiles est le premier épisode d'un Space Opera à quatre mains (que ce soit pour le scénario ou pour le dessin) qui réunit Serge Carrère, surtout connu pour les quinze volumes de la BD sur le détective privé marseillais Léo Loden avec Scotch Arleston, et Weissengel, qui a fait le dessin sur l’album Maître Détective (scénario de Pierre Veys). Les deux ont déjà collaboré sur Elfées, une bande dessinée publiée dans la revue Julie.

C'est fragile, un arpenteur stellaire...

L'arpenteur Drake a de petits problèmes : d'abord, le capitaine Arco a été porté disparu au cours d'une mission, puis, dans un effort désespéré pour échapper aux forces de l'ordre, son équipage l'a téléporté. Ce qui a eu pour effet de vider complètement les réserves de l'un de ses deux carburants indispensables, mais également les mémoires en cartes stellaires de l'immense vaisseau semi-vivant. L'équipage, maintenant dirigé par l'officier restant, Kaïna, doit poser le vaisseau en urgence sur la planète Vioocta. Et trouver de toute urgence du carburant et des cartes stellaires…

Références, références...

On pense à Valérian agent spatio-temporel de par les costumes, les vaisseaux et artefacts, mais également à Star Wars (les IV, V, VI) de par les décors, le type de combats et le foisonnement d'extraterrestres variés. D'ailleurs, les trognes de certains nous semblent familières... Mais l'histoire est loin de se diviser en noir et blanc. L'équipage, y compris Kaïna, est prêt à tout pour parvenir à ses fins, même s'impliquer dans une guerre des clans. Le dessin et les couleurs confirment ces rapprochements, avec un aspect parfois bariolé comme un marché oriental qui met en valeur la diversité des espèces en présence. Les premières pages de croquis qui mettent en place les éléments techniques et l'univers sont peut être aussi à rapprocher du texte qui défile au début des films... Si les références sont lourdement présentes, le récit finit par s'en démarquer, et l'histoire a des relents de tragédie shakespearienne, avec, pour faire bonne mesure, un peu de conspiration à l'échelle galactique ajoutée par dessus. Un début intéressant qui met en place les grandes pièces pour un début de Space Opera prometteur, mais qui est également consommable pour lui-même. A suivre pour le tome 2, Va, lutte et vis libre ?