Le Gambit des étoiles

Le Gambit des étoiles

Né en 1937, Gérard Klein est non seulement écrivain mais également directeur de la collection science fiction du Livre de Poche et la collection Ailleurs et demain aux éditions Robert Laffont. Il a rédigé un grand nombre de nouvelles et de romans, dont L’œil dans le ciel  ou Les Seigneurs de la guerre. Ce prolixe écrivain a également participé à des anthologies sur la SF (1950-2000, La Science-fiction française (Une Histoire de la Science-fiction - 5)).

Jerg Algan aime la terre. D’ailleurs, il ne l’a jamais quitté malgré la conquête de la galaxie spatiale par ses contemporains. Depuis 32 ans, il habite la ville de Dark, plus ou moins mal famée et vit de petits boulots. Il compte bien continuer comme ça. Mais un soir dans un bar, un homme lui offre une tournée de Zotl, drogue composée de jus de racine et qui entraîne l’esprit au travers de mondes nouveaux. Complètement sonné, le jeune homme n’a aucun contrôle de son corps. Quand il reprend enfin ses esprits, il comprend qu’il a été recruté de force par le gouvernement de Bételgeuse pour aller faire de l’exploration spatiale. Tout son monde s’écroule : quelques années dans l’espace correspondent à plusieurs dizaines d’années sur sa chère Terre. Le verdict tombe : il ne reviendra sur Dark que dans mille ans.

La colère de Jerg va alors entièrement se canaliser sur sa vengeance à l’encontre du gouvernement. Il part donc dans l’espace bien décider à revenir un jour et à anéantir Bételgeuse. Mais ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’il n’est qu’un pion sur un échiquier dont la partie est dirigée par des puissances dont il ne connaît rien.

Comme précisé lors de la préface par l’auteur lui-même, il s’agit d’un roman de jeunesse qu’il a écrit lorsqu’il avait 18 ans. Cela se ressent assez au niveau de l’histoire. Il y a peu de descriptions que ce soit pour les paysages et pour les personnages. L’auteur enchaîne les étapes de son histoire, sans s’arrêter pour faire monter le lecteur. Jerg est un être déraciné contre son gré, honteusement piégé et envoyé loin de tout ce qui fait sa vie au milieu des étoiles mais malgré cela, on ne ressent pas grande sympathie pour ce personnage. Malgré ce défaut, que l’on retrouve souvent chez les jeunes auteurs, Gérard Klein nous livre une théorie assez intéressante sur le rôle de l’homme au sein de la galaxie. L’utilisation de l’échiquier est également très originale : l’homme devient un pion au sens propre comme au sens figuré.