I.L

I.L

Osamu Tezuka est un mangaka reconnu au japon où il est appelé le “dieu du manga”. Cet auteur très prolifique a donné ses lettres de noblesse au genre. Mort en 1989, il laisse des mangas aux thèmes très divers, tel L’histoire des 3 Adolfs, Bouddha ou bien Barbara. Historique, émouvant ou fantasmagorique, Tezuka a abordé tous les genres avec un trait et un style reconnaissable au premier coup d’oeil.
En France, il est surtout connu pour les adapatation de certaines de ces oeuvres en dessin animé. Ainsi, on lui doit Astro le petit robot, Princesse Saphir ou bien Black Jack.
Un des prix japonais les plus réputés récompensant les mangas porte d’ailleurs son nom. Aujourd’hui, il est encore source d’inspiration ou d’hommage pour la nouvelle génération de mangaka comme le récent Say Hello To Black Jack de Syuho Sato (chez Glénat) le prouve.

Vampire, vous avez dit vampire ?

Réalisateur fidèle à sa vision artistique romantique du cinéma, Daisaku ne se retrouve plus dans la vague actuelle des productions nippones. Il sabote lui-même sa dernière oeuvre. Mais son talent a au moins un admirateur: le comte Dracula en personne !!

A l’occasion d’une rencontre organisée par le vampire, celui-ci fait une étrange proposition au cinéaste. Il lui offre une femme pouvant revêtir réellement toutes les identités grâce à un mystérieux sarcophage. Elle s’appelle I.L.
Les instructions du comte sont simples: mettre en scène la jeune femme quand elle vient en aide aux gens qui en ont besoin.
De nombreuses missions vont apprendre à la créature féminine l’étendue des émotions humaines et permettre à Daisuke de faire vivre ses inspirations.


Une oeuvre incontournable

Cette oeuvre de Tezuka est dans la veine de Nanairo Inko, l’ara aux sept couleurs ou Black Jack. On y suit au travers de plusieurs petites histoires un ou deux personnages prinipaux qui évoluent au cours du temps. Ici, c’est I.L, qui confrontée aux sentiments humains quand elle remplace des gens, regrette sa condition de créature vampirique. Pourquoi ne peut-elle connaître l’amour ??
Malgré l’ancienneté, les récits restent des thèmes actuels et éternels (trahison amoureuse, politique, la maladie ou les amours contrariées). C’est ce qui fait la force et la succès des mangas de Tezuka encore maintenant.
Le style de dessin est assez surprenant et peut rebuter de nombreuses personnes. Beaucoup de rondeurs dans les traits du visage, qui présentent souvent des expressions caricaturées. Les détails vestimentaires ne sont pas très élaborés. Les corps des personnages présentent souvent des déformations qui soulignent l’état d’esprit ou les actions qu’ils vivent.
Mias tout cela n’empêche pas la qualité du récit, hommage aux émotions humaines d’enhanter le lecteur, le faire réfléchir ou sourire.