La louve de feu

La louve de feu

Né à Bruxelles en 1966, Patrick Weber est un historien de l'art qui a su mettre sa passion au service de différents médias. Ecrivain, il a publié plusieurs romans policiers historiques et des guides consacrés essentiellement aux familles royales. Il présente d'ailleurs une émission sur la chaine de télévision publique belge, la RTBF, sur la famille royale. Il a aussi collaboré à de nombreuses revues jusqu'à en devenir souvent le rédacteur en chef. Et quand il en a encore un peu le temps, il rédige également des scénarios de bande dessinée comme l'Oeil de Jade, Novikov et donc Les fils de la Louve avec Fernando Pasarin aux pinceaux, un espagnol talentueux qui réalise ses premiers albums en France avec cette série.

Plongé dans l'horreur

Luca est un jeune étudiant qui vit un cauchemar éveillé. Dans le premier tome, il faisait un drôle de voyage dans le temps, à l'époque de Jules César très précisément, avant de se réveiller au XXIème siècle dans le lit d'une jeune femme assassinée dans la nuit. Perturbé, dans sa fuite, il rencontre d'un chauffeur de taxi plutôt sympa qui l'invite chez lui. Et là, une fois de plus, Luca s'assoupi et repart dans le passé, cette fois à l'époque de Néron et de sa folie. Il se retrouve dans la peau d'un jeune apprentis architecte, navigant à vue entre les intrigues de palais et un patron pour le moins sévère. Tout en sachant que vingt siècles plus tard, la police l'attend de pied ferme...

Agréable

Si le principe du héros plongé contre son gré dans le passé est plutôt classique, le scénario de cette série n'en est pas moins intéressant. D'abord parce que Patrick Weber n'en fait pas trop. Son héros repart en effet à l'époque de Néron mais son influence est plutôt modeste. Ce n'est pas lui qui va influencer le cours du passé. Ces voyages servent à faire avancer l'intrigue principale et pour nous lecteur, à découvrir une époque et des personnages historiques. Ensuite Patrick Weber a mis assez de mystère dans son récit pour nous donner de lire la suite. On se demande vraiment comment Luca va s'en sortir. Il est tellement dans les ennuis jusqu'au coup qu'il faudra que le scénariste trouve une chute crédible. Voilà peut-être le vrai défi de cette série. Enfin, son intrigue est bien soutenue par les dessins de Fernando Pasarin. Il a un style assez classique, très réaliste. Mais surtout il a un vrai un soucis du détail et on serait bien en peine de trouver une planche moins bonne qu'une autre. En tout cas l'alchimie entre histoire et dessins marche bien et pour le moment, Les Fils de la Louve est une bonne série. A suivre.