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Le Garage hermétique

Moebius (Scénariste, Dessinateur)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/05/06  -  BD
ISBN : 2731614145
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Jerome   - le 20/09/2018

Le Garage hermétique

Moebius, alias Jean Giraud, est un géant de la bande dessinée. Né en mai 1938 en région parisienne, il rentre aux Arts Appliqués à 16 ans en 1954. Sa carrière commence dès l’année suivante avec des couvertures pour la revue de science fiction Fiction. Puis très vite, il se lance dans la bande dessinée. Les séries s’enchaînent que ce soit sous le nom de Moebius, de Jean Giraud ou de Gir. Dans sa bibliographie : Blueberry, L'Incal, Après l’Incal, Le Monde d'Edena, Altor, Arzach, Le Garage hermétique, La Folle du Sacré Cœur et quelques autres... Mais Moebius, c’est aussi l’aventure de Métal Hurlant à laquelle il prend part en 1975 avec Philippe Druillet et Jean-Pierre Dionnet. Il a aussi pas mal navigué dans les eaux tumultueuses du cinéma, dessinant les décors d’Alien de Ridley Scott et les story-board des Maîtres du temps ou de Tron et participant d’une manière ou d’une autre à Abyss, Willow ou Le Cinquième Elément. Devant tant de succès dans tous les domaines, il n’est pas étonnant de voir réapparaître régulièrement ses albums aux éditions des Humanoïdes Associés. C’est aujourd’hui au tour du Garage Hermétique d’être réédité.

Jerry Cornélius

Le Garage hermétique est né pendant les années Métal Hurlant. A l’époque Moebius en dessine deux planches un soir chez lui sans idée précise. Deux planches qui nous plonge dans l’étrange univers de Jerry Cornélius (un garagiste qui est un peu agent secret) et de son ennemi le Major Grubert. En visite chez lui, Jean-Pierre Dionnet fouille dans ses tiroirs et tombe sous le charme de cette ambiance décalée entre aventure, univers parallèle et science-fiction. Aussitôt il décide de les publier dans Métal Hurlant, demandant à Moebius d’en réaliser la suite. Celui-ci s’exécutera dans l’urgence puis prendra l’habitude de dessiner les épisodes à la dernière minute sans préparer son scénario à l’avance.

Brouillon

Le résultat est on l’imagine assez bordélique, non pas tant au niveau du dessin qu’au niveau du scénario. Passant d’un personnage à l’autre, tous plus étonnants les uns que les autres, et d’un lieu indéfini à un autre, on peine parfois à suivre une intrigue largement décousue qu’il est impossible de résumer en quelques lignes. On comprend qu’à l’époque de sa parution par épisodes dans Métal, la série ait pu faire débat... mais aussi séduire. Car pour autant, la lecture n’est pas désagréable. La faute au dessin toujours très précis et appliqué de Moebius qui utilise le plus souvent un style « pointillé » multipliant les points et les petits traits pour réaliser ses personnages et ses paysages. Et le résultat en noir et blanc est assez agréable à l’œil, voir parfois superbe. On n’y comprend pas grand chose mais la qualité des dessins et l’imagination que déploie Moebius force l’admiration. On conseillera de jeter quand même un oeil à cet album. Mais pas forcément de le finir...

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