Le rêveur
Florence Magnin est bien connue par les lecteurs de Fantasy pour les nombreuses illustrations qu'elle a réalisées. Une de ses plus belles réussites dans ce domaine, est celle qu’elle à faite pour les Neuf princes d’Ambre de Roger Zelazny. Elle s’est aussi tournée vers la BD en dessinant L’Autre Monde et Marie la Noire au coté de Rodolphe. Depuis peu, elle est en solo et sans filet sur L’Héritage d’Emilie pour le plus grand plaisir des lecteurs. Par son dessin bien particulier, elle apporte une petite touche à part dans l’univers de la BD
Hatcliff est de retour
Après avoir attendu trois tomes, on apprend enfin ce qu’est devenu Hatcliff, L’aïeul d’Emilie. Et là, la surprise est de taille. Emilie va devoir concilier les différentes factions qui sont en place sur le domaine Hatcliff si elle veut élucider le mystère qui plane sur ce dernier et surtout ramener les rêveurs égarés. Car Bran, un saltimbanque ami d’Emilie, a disparu. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’il a retrouvé Hatcliff qui mène une vie paisible au royaume des Sidhes.
A la croisée des genres
Après un an et demi de silence, le quatrième tome de L’héritage d’Emilie sort enfin. Dans cet épisode, Florence Magnin accentue le virage qu’elle avait pris dans le tome précédent. A la croisée de la fantasy, du rêve et de la Science-Fiction, elle nous propose un mélange bien particulier. L’univers ainsi présenté n’en perd pas pour autant de sa crédibilité. Bien au contraire ! L'explication de ce monde féerique est original et sort de l’ordinaire. Les lois de la physique étant ce qu’elles sont, Florence Magnin s'offre même le luxe d'expliquer les différences de temps que l’on retrouve souvent dans les contes populaires. En ce qui concerne le dessin, Florence Magnin n’a rien perdu de sa grâce. Les planches sont toujours aussi belles même si l'on peut déplorer la diminution des planches uniques. Autre petit bémol : comme dans le tome précédent Florence Magnin encre ses dessins et c’est, pour certaines planches, au détriment des couleurs pastels car le contraste est trop important.
Malgré ce petit défaut, cette BD ce lit avec plaisir et c’est avec impatience que l’on attend le cinquième et dernier tome. Reste à espérer qu’il faudra, à Florence Magnin, moins de temps pour le réaliser.