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La Bête

Matthieu Bonhomme (Dessinateur), Fabien Vehlmann (Scénariste), Delf (Coloriste)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/07/06  -  BD
ISBN : 2205057197
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Jerome   - le 31/10/2017

La Bête

Du haut de ses 34 ans cette année, on doit à Fabien Vehlmann quelques excellents albums. Au hasard citons Des lendemains sans nuages avec Meyer et surtout la série Green Manor avec Denis Bodart. Pour L'Île de Brac, il s'est associé avec Matthieu Bonhomme, un dessinateur que certains ont peut-être déjà croisé au fil des pages de magazines comme Spirou, Je Bouquine, Grain de soleil ou bien encore D-lire et qui sort ces jours-ci un nouveau tome du Voyage d’Esteban. Petite particularité, il a appris le métier avec Christian Rossi, Serge Le Tendre et Jean-Claude Mézières. C'est ce qui s'appelle une formation en béton…

Les mystères des Alpes

Avec son frère et sa compagnie de soldats, le Marquis d’Anaon piste une bête sauvage qui sème la terreur dans les villages des Alpes. Une bête que d’aucun ont vite fait de qualifier de démoniaque. Simple animal sauvage ou manifestation surnaturelle ? Entre croyances et superstitions, le Marquis devra une nouvelle fois découvrir la vérité au milieu des racontars au risque d’y laisser sa vie.

Sans doute le meilleur


Ce quatrième tome du Marquis d’Anaon est sans doute le meilleur de cette série construite en one shot. Matthieu Bonhomme fait preuve d’une belle maîtrise graphique, rendant à merveille la tension qui habite ses personnages et le désespoir de son héros de Marquis. Il est difficile en BD de mettre en place une histoire avec du suspens. C’est le tour de force qu’il réussit dans cet album. Résultat on prend un vrai plaisir à parcourir les pages jusqu’au dénouement. Les scènes dans la montagne lorsque les deux personnages principaux progressent en étant encordés sont sublimes de mise en scène. Le scénario de Fabien Vehlmann est en permance sur la corde raide, entre fantastique et explication cartésienne. On sait, parce qu'on a lu les trois premiers tomes, qu'il ne cède jamais à la tentation de tomber dans l'irrationnel. Mais il joue à merveille avec cette frontière, n'en rendant son scénario que plus prenant. Avec cet album la série atteint sans mauvais jeu de mot un sommet. Un must en bande dessinée.

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