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Coraline

Denis-Pierre Filippi (Scénariste), Terry Dodson (Dessinateur, Coloriste), Rebecca Rendon (Coloriste)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/11/06  -  BD
ISBN : 2731662832
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Jerome   - le 31/10/2017

Coraline

Né en 1972 du côté de Bergerac, Denis-Pierre Filippi est un scénariste de bande dessinée plutôt prolifique et plutôt talentueux. On lui doit notamment les séries Marshall, Gargouilles, John Lord, Orull, Le Croquemitaine, Les Corsaires d’Alcibiade et les magnifiques Livre de Sam et Livre de Jack. Pour Songes, il est accompagné au dessin de Terry Dodson, un dessinateur américain qui a notamment travaillé pour Marvel et DC Comics.

Ah, les formes de Coraline...

Coraline est une jeune et jolie, très jolie jeune femme. Sa beauté lui vaut d’ailleurs d'être embauchée sur-le-champ comme préceptrice auprès d’un jeune garçon d’une dizaine d’années, propriétaire d’un gigantesque et mystérieux domaine. Sauf que la journée elle peine à distraire le jeune homme qui se montre érudit et passionné de mécanique, concevant des inventions de toutes sortes. Mais le pire c’est la nuit. Dès qu’elle s’endort, elle rêve que deux tailleurs se cachent dans son placard et l’envoient une fois habillée dans des mondes où de beaux jeunes hommes tentent de coucher avec elle. Et chaque matin, elle se réveille en ayant perdue sa culotte...

Ah les formes de Coraline... (bis)


Ce premier album de Songes joue très clairement la carte d’un érotisme gentillet et finalement assez sage. Terry Dodson passe son temps à déshabiller son héroïne tout en évitant soigneusement d’aller plus loin puisqu’elle se refuse à chaque fois à ses prétendants. Dans cet exercice, on peut dire qu’il excelle. Coraline est un hymne à l’amour physique... Et au-delà, les décors de l’album sont superbes, le peu de cases dans les planches lui laissant la place d’exploiter son talent. Les inventions du jeune garçon ou les pièces de la demeure qu’il occupe sont visuellement très réussies, mélangeant l’ambiance classique de ce vieux manoir avec des machines plutôt steampunk. C’est beau et efficace. La couverture, dans le style 1900 est également très réussie.

Côté scénario, l’ensemble est un peu léger. En laissant la part belle au dessin, l’intrigue est, elle, un peu en retrait, tout comme les personnages. Il y a une belle galerie d’hommes et de femmes hauts en couleur mais ils ne sont pour l’instant qu’esquissés et finalement très peu utilisés. Et si pour l’heure cela reste intrigant, les ficelles du scénario sont un peu grosses. Il est évident que l’on a déjà une bonne idée de ce qui va se passer par la suite. A Denis-Pierre Filippi de nous étonner et de donner de la profondeur à son histoire s’il veut qu’on ne se souvienne pas que des dessins.

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