Le Glaive de Mithra
Petite nouvelle en fantasy, on doit à Rachel Tanner un premier livre, L'Empreinte des dieux. Cette passionnée d'histoire avait trouvé son créneau en imaginant un christianisme étouffé dans l'œuf au profit de la religion de Mithra avec pour conséquence un empire romain revigoré et affirmant sa puissance. Avec Le Glaive de Mithra, Tanner poursuit l'exploration de cet univers au cœur de Rome en l'an 788 de notre monde à nous.
Des rats et de la peste
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la situation est plutôt inquiétante pour l'Empire romain. La peste s'y répand comme une traînée de poudre et frappe aux portes de Rome. Et les jeux du cirque ne suffiront pas longtemps à distraire le peuple de la cruelle vérité. L'Empereur se doit de réagir et de prendre de vigoureuses mesures. D'autant plus que derrière l'épidémie se cache peut-être une réalité encore plus noire. Et si un terrible sorcier oeuvrait en silence ? Heureusement, Judith de Braffort, l'héroïne du précédent roman, a justement décidé de faire un petit tour à Rome.
De bonnes choses, de moins bonnes aussi
Avec Le Glaive de Mithra Rachel Tanner se bonifie. S'il reste encore des maladresses (pitié, assez de ces menaces de sorciers méchantissimes qui en veulent au monde entier), l'ensemble est plutôt agréable à lire et possède moins de lourdeurs que le précédent. La faute notamment à un vocabulaire très "contemporain", avec des expressions que l'on peut entendre dans la rue. Cette tendance peut d'ailleurs parfois se montrer agaçante, car non justifiée à certains endroits et un peu trop répétitive, voir anachronique avec le récit. Un petit défaut en partie compensé par deux trois bonnes surprises (notamment sur le combat final).