7 psychopathes
Avec Sept Psychopathes, Delcourt inaugure un nouveau concept qu'il résume ainsi : « Sept récits, sept missions à haut risque, sept équipes de sept hommes décidés à réussir ! ». L'idée est simple, faire sept one shot avec à chaque fois sept héros qui font équipe pour une cause commune. Le prochain est prévu en septembre et s'intulera Sept voleurs et nous plongera dans une univers de Fantasy avec à la baguette Jérôme Lereculey et David Chauvel. En attendant, l'heure est donc aux psychopates, avec Fabien Vehlmann (le scénariste bien connu du Marquis d'Anaon, de IAN, des Lendemains sans nuages et de Green Manor) au scénario et Sean Philip aux dessins, un dessinateur de comics qui oeuvre pour les super-héros américains depuis plus de 25 ans.
Tuer Hitler !
Ils sont sept, ils sont fous et ils sont engagés pour tuer Hitler. Voici la trame de Sept Psychopathes. C'est simple et efficace. Le raisonnement n'est pas bien compliqué. Puisqu'ils sont complètement déjantés, leurs actions seront tout simplement impossible à prévoir pour les nazis. Un atout pour approcher le dictateur et le liquider. Mais la vie d'équipe n'est pas simple avec un tel catalogue de fous furieux. Comment faire pour faire cohabiter ensemble des tueurs, menteurs, manipulateurs, transformistes, escros et télépathes ?
Assez positif.
Sept Psychopathes est un album qui a deux mérites. Le premier c'est un scénario à l'image de ses protagonistes : étonnant. Ils ont été engagés car leurs actions sont impossibles à prévoir par l'ennemi... et c'est la même chose pour le lecteur. De rebondissements en révélations, de coup d'éclat en coup de folie, il y a une surprise dans quasiment toutes les pages. On en peut que saluer cet effort sur l'intrigue. Seul bémol, il y a presque trop de personnages pour un one shot. Chacun possède une personnalité qui aurait sans doute méritée plus de développement. En même temps, c'était un écueil quasiment inévitable avec le concept de cette série.
Deuxième atouts de Sept Psychopathes, un dessinateur venu du monde des comics et qui compense sa faiblesse dans les paysages et les plans d'ensemble par un travail minutieux sur les visages. Il joue assez bien avec les ombres et les expressions. Dans certaines cases, c'est un véritable travail d'orfèvre. Malheureusement dès qu'il s'éloigne de l'action, sa précision laisse place à une simplicité décevante, les visages devenant lisses et sans relief.
En tout cas, Sept Psychopathes augure bien de cette nouvelle idée des éditions Delcourt. A voir si la suite sera aussi étonnante et appréciable.