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Métanoïa

Fabien Vehlmann (Scénariste), Ralph Meyer (Dessinateur), Caroline Delabie (Coloriste)
Aux éditions : 
Date de parution : 30/04/07  -  BD
ISBN : 9782505000693
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Jerome   - le 31/10/2017

Métanoïa

Fabien Vehlmann possède une bibliographie bien fournie mais extrêmement diverse. Si Green Manor donne plutôt dans l'humour grinçant, Le marquis d'Anaon explore les mythes et légendes au XVIIIème siècle tandis que Samedi et Dimanche est plutôt destiné aux enfants. IAN relève de la science-fiction avec un héros fait de circuits et de métal qui s'éveille à la conscience. Dans cette aventure, il est accompagné de Ralph Meyer à qui l'on doit Berceuse Assassine, Des lendemains sans nuages et Soda.

La fuite en avant


Pendant les émeutes de Los Angeles, IAN s'est montré sous son mauvais jour. Si jusqu'ici ce robot à l'allure humaine tenait surtout du gendre idéal et du fils parfait, il s'est révélé capable de tuer, massacrant une quinzaine de personnes à mains nues pour se dégager du bourbier dans lequel il était plongé. Depuis, pour éviter d'être mis au rencard, il doit vivre caché, évitant régulièrement les tueurs que le gouvernement a lancé à ses trousses. Dans sa fuite éperdue, il tombe sur une jeune journaliste qui souhaite écrire un article sur lui. C'est le début d'une relation qui va lui permettre d'être un peu moins sur ses gardes.

Du mieux

On a longtemps critiqué la série pour son manque de relief. Dans les premiers moments de l'intrigue, IAN apparaissait comme un gentil petit robot désirant se faire accepter par les humains. Le troisième tome a été celui du tournant après le massacre de Los Angeles. Montrant une faiblesse (sanguinaire il est vrai), IAN n'en est devenu que plus attachant dans son dégoût de lui-même. Ce quatrième tome est encore celui d'une course poursuite avec des tueurs bien décidés à l'abattre et le général Eluard, bien décidé lui à prendre sa revanche. Au fur et à mesure que le récit se dirige vers son dernier chapitre, l'intérêt du scénario croit proportionnellement. IAN gagne progressivement en profondeur même si au final les auteurs n'auront pas été assez loin dans ce domaine pour nous laisser un souvenir indélébile et se démarquer complètement des histoires du même type. Ils ont choisit encore une fois dans ce tome l'action, trop sans doute. Il faut attendre la trentième page pour avoir un peu plus d'explications sur la nature de IAN et le mystérieux Nôme qui le force à âgir contre son gré. La machine IAN va se retrouver confronter à elle-même, containte de faire un choix et de gagner ou non son indépendance. C'est la dernière étape pour gagner son humanité. Quant au final, il n'en est que plus surprenant... Côté dessin, on reste dans la tonalité des trois derniers albums. L'impression est mi-figue mi-raisin. Ralph Meyer a fait un travail carré et sérieux, sans toutefois cette petite touche qui aurait rendu les planches splendides. On peut lui reprocher d'être un peu trop dans la narration, et pas assez dans l'illustration. Un défaut qui est aussi une qualité. Il sert parfaitement l'histoire de bout en bout, concluant la série avec la même qualité avec laquelle il l'avait commencé.

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